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 Hermann * Hey brother, There's an endless road to rediscover

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gare à la crise de la quarantaine
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Hermann * Hey brother, There's an endless road to rediscover
Lun 19 Nov 2018 - 21:52
La jeune femme était encore perdue dans ses pensées quand le message de son frère lui était parvenu. Voilà qu'Hermann Dietrich demandait à sa sœur de pouvoir la voir ce soir comme il semblait avoir une baisse de moral à soigner. La demoiselle venant tout juste de quitter Harriet, l'ex-épouse de ce dernier, ses pensées se bousculent dans sa tête de ce qu'elle a découvert, supposé, sur les remords de sa belle-soeur à être partie depuis deux ans. En répondant au message d'Hermann, la jeune femme est passée en mode automate, acceptant sa venue sans même y réfléchir. Elle ne réfléchissait cependant jamais quand il était question de sa fratrie. Si l'un d'entre eux avait besoin d'elle, la jeune femme répondait toujours présente aussi bien que si le message lui était venu de Louise. Mais les Dietrich demandaient rarement de l'aide en réalité. Alexandra la première préférait résoudre ses problèmes par elle-même et ne demandait de l'aide à ses frères et sœur que lorsque cela lui semblait absolument nécessaire et qu'elle n'avait pas d'autre solution. Mais quand elle avait besoin, ses aînés étaient toujours là pour elle, peu importait de savoir lequel recevait ce message. Ils n'étaient pas aussi proches que pouvaient l'être les Schuylers, la famille de son meilleur ami, mais tout de même ils étaient solidaires entre eux.

Rentrant chez elle rapidement, la jolie brune appelle un livreur pour commander leur dîner de ce soir, projetant de changer les idées de son frère avec une soirée cinéma, afin qu'il ne pense pas à Harriet, à son mariage qui a prit l'eau. La demoiselle sait qu'il ne va pas toujours bien, que parfois même le boulot est difficile et ne le passionne plus comme avant. Le fait d'avoir retrouvé Harriet la chamboule dans un même temps. Elle ne doit pas parler de cette dernière à son frère, mais il n'en reste pas moins qu'elle a des informations, maintenant, qui sont un peu trop difficiles à garder. Que dire quand elle le verra et comment ne pas mentionner le fait qu'elle sait où est Harriet ? Peut-être le sait-il aussi, dans le fond. Après tout, elle ne sait probablement pas tout de tout ça, c'est leurs affaires évidemment.

On toque à a porte alors qu'elle a tout juste eut le temps de se changer et elle se hâte d'ouvrir pour laisser entrer son frère, accueillant ce dernier d'un grand sourire en le débarrassant de sa veste. Cela lui fait plaisir de le voir mais en effet, il a une petite mine, sa mine des mauvais jours, une mine qu'elle n'aime évidemment pas lui voir. Et son cœur se serre. Elle ne demande pas si ça va, elle le sait. Déglutissant, la jeune femme essaie de prendre un air enjoué.

«- Soirée cinéma bro, ça te va ?» interroge la jeune femme.

@Hermann Dietrich
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Re: Hermann * Hey brother, There's an endless road to rediscover
Dim 2 Déc 2018 - 18:04
Hermann se gara dans l’allée et sorti de sa voiture en soupirant. Il ouvrit le coffre, attrapa son matériel et fit quelques pas sur le chemin menant à sa porte d’entrée mais il n’allait pas très loin. Il s’arrêta subitement, soudainement rattrapé par la réalité. Il ne voulait pas pénétrer dans cet immense salon vide, sans que le chien ne vienne pas lui aboyer dessus, sans y retrouver Harriet. Cela faisait deux ans, et pourtant les souvenirs restaient trop présents. La douleur, si elle avait diminué, peinait à disparaître totalement. Certains soirs, elle était si présente qu’elle devenait physique. Il pouvait sentir des doigts glacés entourer son cœur et le serrer à travers ses côtes. Le photographe fit demi-tour, replaça son appareil dans le coffre et s’installa au volant. Il s’appuya contre le dossier, ferma les yeux et compta jusqu’à 20 tout en ralentissant son souffle.

Ses doigts attrapèrent son téléphone. Il l’ouvrit et navigua parmi ses contacts. Qui joindre ? Il ne voulait pas sortir en bar, ni devoir expliquer ce qu’il venait de ressentir en rentrant chez lui. Hermann désirait, juste le temps d’une soirée, oublier son divorce et Harriet. Sa tristesse s’était muée en haine, celle de ne pas avoir réussi à la retenir, de l’avoir laissé totalement disparaître de sa vie. Il remonta la liste jusqu’à arriver au prénom de sa sœur, Alexandra. En un cours, message, Hermann lui demanda s’il pouvait passer la soirée chez elle. Pas besoin d’en rajouter, elle savait de quoi il s’agissait. C’était facile avec elle, pas besoin de discours. Sa sœur le connaissait trop bien pour ne pas comprendre. Sa réponse fut presque immédiate et décrocha le premier sourire de la journée sur le visage bien terne du photographe. Il jeta négligemment son téléphone sur le siège passager et serra ses doigts autour du volant.

Il fit une courte halte à une supérette et ressorti en tenant un pack de bière et trois paquets de ses biscuits favoris. Il avait passé les derniers mois pour faire attention à lui, espérant vérifier l’adage un esprit sain dans un corps sain. Il avait perdu les quelques kilos gagnés lors des plus mauvaises périodes. Il méritait de se faire plaisir.

Hermann se présenta devant la porte qu’il connaissait si bien. Il toqua de sa main libre et adressa un sourire franc à sa sœur quand cette dernière apparue. À sa question, il ne répondit qu’avec du soulagement. Ça dépend de ce qu’on mange. Il lui adressa un clin d’œil malgré le poids de ses cernes et disparu dans la cuisine afin de mettre les bières au frais et d’abandonner les biscuits sur la table comme s’il était chez lui. Revenant auprès de sa sœur, il s’approcha pour lui déposer un bisou sur la joue droite. Ne l’dis pas à Rebekka, mais t’es la meilleure des sœurs. Il força un nouveau sourire, mais celui-ci fut moins convaincant.
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Re: Hermann * Hey brother, There's an endless road to rediscover
Dim 2 Déc 2018 - 18:20
Elle n'a pas besoin que son frère en dise beaucoup pour comprendre le besoin qu'il a en lui envoyant ce message et elle ne pose pas de questions sur tout ça parce qu'elle sait et qu'elle n'a pas besoin de remuer le couteau dans la plaie. La jeune femme se contente d'accepter la venue de son frère et de paniquer, un peu, alors qu'elle a vu Harriet aujourd'hui, précisément. Et qu'elle est perdue dans ce que sa belle-soeur lui a fait savoir. Dans un divorce, il n'y a pas que les époux qui se séparent, il y a les familles, aussi. Le fait d'avoir enfin vu Harriet aujourd'hui, après deux ans de silence, la met mal à l'aise à la lumière de la perspective de voir son frère ce soir. Mais elle essaiera de faire bonne figure et de ne rien montrer des pensées qui virevoltent dans son esprit dans l'immédiat.

Quand il arrive, elle ne demande pas si ça va, son frère ne le demande pas non plus d'ailleurs et immédiatement, elle parle de la soirée cinéma qu'elle leur prévoit dans son salon. La remarque de son frère lui arrache in léger rire. Dire que ça dépend de ce qu'ils mangent... Elle reconnaît bien là la gourmandise dont son frère peut être capable, mais elle le connaît bien, elle ne peut pas s'être trompé sur la commande qu'elle vient de passer. Elle agite les sourcils en riant.

«- Tu verras bien quand ce sera là, c'est un surprise !»

Se contenter des petits plaisirs de la vie et faire comme si c'était de grands moments à chaque fois. Donner de l'importance aux détails même les plus insignifiants et les transformer en fête. Se contenter de peu pour en faire des beaucoup, c'est ce que la demoiselle tente de faire ici. Elle essaie de faire rire son frère, de lui arracher un sourire au moins, en jouant sur la surprise et l'inatendu.

«- Merci merci... Je sais ! Mais je ne dirais rien à Rebekka si tu ne lui dit toujours pas que c'était mon idée de taguer son vieil ours en peluche !»

Une connerie qui commence à dater, qu'ils avaient fait tout les deux étant enfant, le grand frère protégeant la petite et prenant tout les reproches sur lui pour épargner la petite Alexandra, pourtant à l'origine de leur maléfique idée, à l'époque. Mais il était beau, son cœur rouge au marqueur sur le ventre blanc de l'ours en peluche.

«- Je t'en prie installe toi, le livreur ne devrait pas tarder, qu'est-ce que tu veux regarder ?» demande-t-elle en ouvrant son ordinateur pour se connecter à Netflix.
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