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gare à la crise de la quarantaine
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Dim 7 Oct 2018 - 12:55


"- C'est une tripode !", S'exclama un des potes d'Emmerich, visiblement fier de sa réponse. Le blond poussa un long soupir alors que les deux autres se mettaient à rire, sachant pertinemment que ce n'était pas la bonne réponse.

"- Ça t'arrive de réfléchir avant de parler ?"

À cet instant, Emmerich se demandait pourquoi il avait accepté d'aider son pote à réviser la biologie. Il avait décidé d'arrêter la fac, ce n'était pas pour continuer à repenser aux cours. En plus, son pote n'était pas capable de retenir des choses simples comme des noms -certes à rallonge et un poil compliqués- et des définitions. Sans ça, il allait du mal à s'en sortir. Parce que cette discipline demandait énormément de connaissances pour accéder à la pratique. Il le savait bien pour avoir tenté d'avancer dans cette branche.

"- Un tripode, c'est un trépied. ... Pour les appareils photos", Finit-il par expliquer, ne pouvant pas laisser son pote dans la galère alors qu'il l'avait bien aidé de son côté. Et puis, au fond, ça faisait plaisir à Emmerich de voir qu'il n'était pas aussi nul ou un cas désespéré comme le pensaient ses enseignants et sa mère.

"- Là, on parle de Rhizopode. Un organisme vivant unicellulaire."

Reprenant les bases pendant un moment, Emmerich et ses potes en profitèrent pour boire quelques bières, cafés, et autres boissons tout en discutant de divers sujets pendant les pauses. Ça changeait de leurs soirées habituelles. Certains personnes les regardaient un peu de travers, leurs réputations n'étaient plus à refaire dans le quartier. Mais tant pis, ils n'étaient pas là pour créer des problèmes. Ils étaient venus se poser pour consommer et échanger. Les serveurs n'allaient pas les repousser donc tant pis si certains clients grimaçaient en les voyant.

Lorsque le soleil commença à baisser, ils décidèrent qu'il était temps d'arrêter. Ils avaient bien avancé, même si Emmerich ne pensait pas que son pote avait tout retenu. Il aurait au moins retenu l'essentiel et pourrait peut-être s'en sortir si un professeur décidait de lancer un contrôle surprise. Les enseignants les plus sadiques adoraient prendre par surprise les élèves. Et connaissant un peu le personnel de la partie biologie de la fac, le blond savait qu'ils ne se privaient pas pour embêter les étudiants et montrer à ceux qui ramaient qu'ils avaient intérêt à s'y mettre.

"- Demain, grosse soirée ! T'oublies pas, hein !", Lança un de ses potes. Emmerich acquiesça avant de les laisser repartir de leur côté. Le blond allait de l'autre côté. Il n'avait pas encore trouvé de logement alors il n'avait pas trop le choix, il devait rentrer chez sa mère. Il avait hâte que ça change !

Marchant, les écouteurs dans les oreilles et la capuche sur la tête, Emmerich cherchait à bloquer ses pensées. Il n'avait pas envie de penser à toutes les questions que pourraient lui poser sa mère si elle le voyait. Il n'avait plus vraiment de bleus ou de grosses blessures, les attaques s'étaient calmées grâce à l'intervention de Max, mais il lui arrivait encore de tomber sur des homophobes qui refusaient de le laisser partir tranquillement. En parlant de ceux-là, trois hommes changèrent de trottoir pour venir lui bloquer le chemin. Sur le coup, il ne reconnut pas leurs têtes, mais il les avait déjà croisé.

"- Alors la tarlouze, tu penses pouvoir te promener tranquillement dans notre quartier ?"

Emmerich soupira. Ces mecs étaient tenaces. C'était quand même fou de se dire qu'ils n'avaient rien de mieux que d'embêter un jeune qui ne faisait que marcher. Le blond n'essayait pas de manifester pour la cause LGBT ni de protester contre tous les connards comme les trois qui lui faisaient face. Non, il était là pour rentrer chez lui comme toute personne normale. Mais c'était un concept trop dur à comprendre pour des crétins fermés d'esprit.

Bien sûr, comme toujours, Emmerich tenta de les esquiver en changeant de direction. Il tenta de prendre la rue à sa gauche, se disant qu'il rattraperait bien son chemin. Mais les hommes le bloquèrent, se plaçant en face et sur les côtés. Il était encerclé et s'il comprenait bien la situation, il allait se faire défoncer car ces idiots pensaient que ça lui servirait de leçons. La dernière fois, il avait fini dans un piteux état, le nez en sang et des douleurs dans tout le corps. Il lui avait fallu un moment avant d'arriver à regagner sa chambre.

"- Vous avez rien de mieux à foutre ?", Lança-t-il finalement en comprenant qu'il ne pourrait passer qu'en utilisant la force. Par contre, il était hors de question qu'il donne le premier coup. Il vit plusieurs personnes, du coin de l'oeil, les regarder et passer leur chemin. Encore des égoïstes ou alors c'était des personnes qui rêvaient secrètement de voir les homosexuels et toutes autres personnes "anormales" disparaître.

"- Tu vas pas la ramener longtemps, p'tit con !", Lança le premier en l'attrapant par le col de son sweat. Mais le second posa sa main sur le bras de son pote, le dissuadant d'attaquer maintenant. Ce n'était pas malin de le faire en pleine rue.

"- Lâche-moi !", S'exclama Emmerich qui refusait souvent de baisser la tête. Il était gay mais il n'allait pas avoir honte ! Plutôt mourir que de se cacher !

Repoussant l'homme qui le tenait, le troisième l'attrapa en glissant son bras autour de son cou. Il s'approcha et lui chuchota à l'oreille, lui tirant une grimace de dégoût. Emmerich détestait sentir ces connards contre lui.

"- Allez viens, on va aller s'amuser un peu plus loin."
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Re: I don't need your help ♦ Lauryn
Dim 7 Oct 2018 - 14:43
La soirée battait son plein au Sunset. Les gens venaient et sortaient, l'alcool coule à flot comme chaque soir depuis l'ouverture du club. Il n'a pas encore le succès de New-York, mais ça ne saurait tarder. J'ai su quand même m'imposer au milieu des club existant. J'essaie surtout de ne pas me créer de problèmes comme à New-York, éviter les bagarres, éviter les histoires de drogue aussi. Je ne veux pas de ça dans ma boîte et quand je sens que ça va tourner au vinaigre je fais venir l'agent de sécurité. Il est efficace et un bon ami et ce soir j'ai justement un problème avec des types un peu trop énervés. Je déteste ce genre de type, déjà bourré avant d'aller en soirée. J'ai beau vendre de l'alcool je ne comprends pas pourquoi ils sont déjà soûl. Faire la fête ne veux pas forcément dire se bourrer la tronche et pourtant j'ai choisi ce métier et je n'en suis pas peu fier, j'essaie juste d'éviter les catastrophe et de gérer les problèmes, la plupart du temps on me dit que je dois me mêler de mes affaires, mais à partir du moment où on mes les pieds dans mon club ça devient mon problème. L'agent de sécurité fini par les mettre dehors et je prends un peu l'air fumant une clope au passage. La rue est passante et je vois pas mal de groupe de jeune aller et venir. Je fronce les sourcils en voyant un groupe emmener un jeune un peu plus loin. Je ne sais pas pourquoi mais je n'aime pas ça. J'avance vers eux cigarette dans la bouche et je reste en retrait juste au cas où . Je lèves les yeux au ciel quand j'entends l'un deux dire qu'ils vont s'amuser plus loin alors que le gamin qu'ils tiennent viennent de leur demander de le lâcher. Je décide de me montrer et d'avancer vers eux en lançant :

« Si j'étais vous je ne ferais pas ça. Vous n'avez pas entendu ce qu'il a dit ? Vous êtes sourd peut-être? Votre cerveau ne dois pas être très fonctionnel.»

Je les regarde, ils ne s'en prendront pas à moi. Ou peut-être que si mais c'est pas des gamins de vingt ans de moins que moi qui vont me faire peur. J'ai une grosse voix et malgré le fait que je ne fasse pas de sport je suis plutôt ben gaulé. Oui je me fais jette des fleurs de temps en temps. Il n'y a pas de mal à ça. Ils ont l'air d'hésiter et de ne pas vraiment me prendre au sérieux. Je soupire pourquoi les jeunes n'écoutent jamais rien de ce qu'on leur dit?Je n'ai pas envie de me battre avec des gamins et visiblement eux n'ont pas envie non plus d'en découdre avec un vieux con. Je regarde le jeune en difficulté avec ces types et son visage me dit quelque chose. Je l'ai sûrement croisé une ou deux fois. Les types semblent enfin se décider à la lâcher et me lance un regarde menaçant mais ça me fait plus rire qu'autre chose. Je lève les yeux au ciel et avance vers le jeune.

«Est-ce que ça va ? Tu peux les traîner en justice si tu veux. »

Je ne sais pas si il voudra me parler, mais je n'ai pas l'intention de le laisser tout seul maintenant, pas dans ces circonstances, je vais m'assurer qu'il va bien et le raccompagner si il faut, mais je ne le lâchera pas tant que je ne serais pas sûr que ça va.
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Re: I don't need your help ♦ Lauryn
Dim 7 Oct 2018 - 15:49

Sentant que l'étreinte de l'homme se resserrait autour de sa gorge, Emmerich tenta de lui attraper le bras pour l'éloigner. Mais la personne qui le tenait avait une force contre laquelle le blond avait du mal à rivaliser. Emmerich avait beau se battre assez souvent, il restait assez fin et peu musclé comparé à certains de ses potes. Il avait même un visage qui lui donnait l'impression de sortir du lycée, ou même parfois d'y être encore. Il avait une bouille de gosse qui poussait les gens à lui demander sa pièce d'identité pour prouver qu'il était bien majeur. C'était vraiment pénible ! Surtout qu'avec une tête pareille, les gens avaient clairement pas peur de lui. Même si là, il était principalement en difficulté car il n'avait pas envie de se battre et qu'il se trouvait face à trois crétins. Le nombre faisait la force disait-on. Mais tout ce qu'il voyait c'était des peureux qui osaient venir à plusieurs pour embêter un jeune sans défense comme lui. Même si en vrai, Emmerich n'était pas sans défense. Il cachait bien son jeu. Enfin ce n'était pas comme s'il avait eu le choix. Vu le nombre de connards qui venaient le chercher, il avait du prendre le temps d'apprendre à se défendre.

Une voix retentit à sa gauche. Quelqu'un osait vraiment venir l'aider ? Miracle ! Mais vu la carrure de l'homme qui s'était approché du groupe pour dissuader les trois crétins d'aller plus loin, ce n'était pas étonnant qu'il ose. Une femme ou un mec peu baraqué aurait sûrement peur de se faire blesser. Une peur justifiée vu les idiots qui s'en prenaient à lui. Ils faisaient les fiers dès que la victime semblait facile à avoir mais dès qu'une personne plus costaud et sûre d'elle qu'eux, là le discours changeait.

Un blanc suivit les déclarations de l'homme. Le groupe semblait hésiter. Mais la raison les poussa à décamper. Emmerich sentit enfin la prise de son kidnappeur se défaire. Il en profita pour inspirer et expirer, histoire de reprendre son souffle. Il se massa aussi légèrement la gorge. Non pas que la douleur était là, mais plus qu'il avait encore l'impression d'avoir ce poids oppressant qui l'empêchait de respirer. La sensation allait vite disparaître. En plus, grâce à l'intervention de l'inconnu -dont il avait déjà vu le visage quelque part, - Emmerich n'allait pas rentrer amoché comme la dernière fois. Il n'allait pas non plus devoir se payer un nouveau portable. Une bonne nouvelle puisqu'il économisait pour avoir son chez soi, même si l'idée de la colocation avec un pote commençait à lui revenir en tête.

"- Si je devais traîner tous les crétins qui s'en prennent à moi en justice, je passerai ma vie là-bas. Et honnêtement, je pense pas que mon dossier sera accepté."

Emmerich était connu pour avoir quelques soucis avec la justice. Le premier incident remontait à ses dix-sept ans. Il n'oublierait jamais le jour où il avait mis le feu au terrain de foot pour faire comprendre au crétin qui s'en prenait à lui qu'il ne fallait pas aller trop loin. Le blond avait supporté les insultes, les blessures pendant un moment mais Klaus avait failli aller trop loin alors Emmerich avait riposté. Son action avait marché mais ça lui avait attiré de gros ennuis. Heureusement sa soeur s'était chargée de vider son casier judiciaire.

"- Mais ça va. J'ai connu pire."

Sur le coup, Emmerich se demandait s'il avait bien fait de confier qu'il avait connu pire. Son sauveur semblait étrangement soucieux de son état. C'était rare de tomber sur des gens qui étaient prêts à l'aider et même à passer un peu de temps pour voir si tout allait bien. La plupart du temps les gens passaient leur chemin ou filmaient la scène pour faire le buzz.

Oh ! Ça y est, Emmerich reconnaissait les lieux et surtout la personne en face de lui maintenant qu'il n'avait pas la tête dans ses pensées ou son attention occupée par des homophobes. L'ouverture du nightclub ne l'avait pas laissé de marbre et il y allait de temps en temps. Il savait donc qui était le patron de cette boîte. Et maintenant l'idée que l'homme puisse réellement s'intéresser à lui venait de disparaître pour laisser place à son sale caractère -sa meilleure défense selon lui.

"- Enfin j'imagine que si le patron du Sunset se déplace pour aider un petit jeune, c'est pour éviter la mauvais pub. Promis, je vais pas rester et vous embêter. Je voudrais pas salir la réputation du club avec mes petits problèmes."
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Re: I don't need your help ♦ Lauryn
Dim 7 Oct 2018 - 16:29
Je hausse un sourcil à sa remarque, ce n'est donc pas la première fois qu'on l'emmerde et j'imagine qu'il doit prendre ça comme une habitude et ce n'est pas normal que certaines personnes se permettent d'emmerder leur semblables pour une quelconque raison. Je tire sur la fin de ma cigarette et l'écrase sous mon pied. Il n'a pas l'air de se rendre compte de ce que ça implique. Je suis curieux de savoir pourquoi on s'en prend à lui et sans vraiment prendre de gants je lui demande :

« Et pourquoi on s'en prend aussi souvent ? Tu ne m'a pas l'air plus différent qu'un autre. »

Je ne le connais pas et je n'ai pas entendu les premières phrases des types qui ont voulu l'agresser tout à l'heure. Je n'ai pas tous les éléments pour comprendre pour l'instant et le fait qu'il me dit qu'il ai connu pire ne me rassure pas vraiment. Je ne sais pas sur quel genre de jeune je suis tombé. Je me dis qu'il pourrait être mon fils, je ne sais pas quel âge à ce garçon, mais il doit se rapprocher de l'âge de mon fils, lui à bientôt dix-neuf ans et pourtant je ne l'ai pas vu depuis des années.

« Ça ne coûte rien d'essayer. Ils n'ont pas le droit de s'en prendre à toi sans raison, à moins que tu ne les ai provoqué mais ça m'étonnerait beaucoup. »

Je ne sais pas pourquoi mais il n'a pas l'air bien méchant. Je peux me tromper évidement. Je le regarde avec un sourire sans vraiment comprendre pourquoi il change tout à coup d'attitude en me reconnaissant. Je lève les yeux au ciel, rah ces jeunes, je vous jure, faites des gosses.

«Je tiens en effet à la bonne réputation de mon club, mais je tiens surtout à ce que des petits cons comme ceux qui on tenté de t'agresse ne recommence pas. Je n'en ai pas après toi. Tu n'a rien fait de mal, c'est eux qui devraient se mordre les doigts. Je ne suis pas aussi hautain qu'on le dit. J’admets que je suis un peu narcissique par contre, mais pas égoïste.»

Je lui fais un sourire. Je ne suis pas sur que mon petit humour à la con est bien placé. Je n'ai jamais pris de gants quand il s'agit d'humour ou de dire ce que je pense. C'est bien ce qui semble déranger certains et je m'en fou.

«Donc tu sais qui je suis et je ne sais toujours pas qui tu es ... »

J'espère qu'il ne partira pas en courant, les jeunes sont têtus, ils n'aiment pas beaucoup les longues discussions. Je me doute qu'il n'a qu'une envie et qu'il ne veut que partir et être tranquille, mais je ne suis pas décidé pour l'instant à le laisser. Il va devoir me supporter.
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Re: I don't need your help ♦ Lauryn
Dim 7 Oct 2018 - 18:36

Pour Emmerich la discussion était close. Dans sa tête, c'était encore un de ces adultes qui avait comme inquiétude son travail et non le bien-être du blond. Alors plus vite ils arrêteraient de parler, plus vite le jeune pourrait repartir de son côté. Certes, il était reconnaissant que le gérant du club ait décidé de lui venir en aide. Après tout, rares étaient les gens qui osaient. Mais s'il l'avait fait pour son nightclub, Emmerich ne lui devait rien. Au contraire, s'il s'éloignait, ce serait le meilleur des remerciements qu'il pourrait lui faire. Comme ça, aucun scandale ne pourrait être inventé et la réputation du club et de son gérant serait intacte. C'était peut-être un peu simple de penser ainsi mais Emmerich n'avait pas connu beaucoup d'adultes qui agissaient dans son intérêt. Au contraire, à part deux, il n'en avait pas d'autres en tête.

Mais la répartie de l'homme le surprit. D'un coup, la colère naissante s’éteignit comme une flamme se retrouvant immergée sous une cascade. Emmerich se revoyait quelques semaines plus tôt en compagnie de Max qui l'avait rassuré et soutenu, qui ne l'avait jamais jugé. Le livreur avait toujours pris le temps de l'écouter et de le conseiller, de l'aider. Et maintenant un nouvel adulte venait de lui tendre a main au lieu de le pointer du doigt. Combien de fois Emmerich avait entendu les adultes dire qu'il l'avait cherché ? Même sa mère avait osé le lui balancer un jour. Il n'oublierait jamais ses paroles. Il ne pouvait pas les effacer de sa mémoire. Il serait marqué à vie comme s'il avait été attaqué par des inconnus. Mais les mots des proches étaient toujours plus douloureux, plus marquants.

"- Emmerich Hohendorf", Lança finalement le blond, acceptant de baisser ses défenses. Il avait retrouvé la même sensation qu'au départ. Le gérant, Mr Ward, voulait vraiment l'aider. Il s'était juste laissé emporter pour rien. Mais était-ce sa faute ? Il avait tellement été déçu et blessé par les adultes qu'il préférait se protéger. Il avait de la chance d'être tombé sur quelqu'un comme Max qui le prenait pas mal, sur quelqu'un qui prenait le temps de lui expliquer sans prendre la mouche.

"- Je suis pourtant connu aussi...", Rajouta le blond avant de changer un peu de sujet, "C'est plutôt bon signe si vous pouvez vous permettre d'être narcissique, Mr Ward."

Même si l'homme le tutoyait, Emmerich avait eu une éducation qui le poussait à ne pas tutoyer les adultes sans une bonne raison. Avec Max, c'était venu rapidement, mais le blond n'y arrivait pas comme ça avec le gérant du nightclub. C'était un autre monde, plus proche de celui de sa mère que de celui du livreur donc loin du sien.

"- Et je pense qu'il vaut mieux que je sois honnête avec vous avant de poursuivre, sait-on jamais si ça vous déplaît. Mais je suis gay. Et pour cette simple raison, je suis la proie de ces connards."

Emmerich sentait que ça passait avec le gérant, mais contrairement à Max, il ne l'avait pas croisé à des réunions LGBT. Il ne pouvait pas être sûr qu'il ne voudrait pas le voir déguerpir en apprenant qu'il n'était pas hétérosexuel comme le voudrait la nature. Oui, pour avoir fait biologie, le blond savait qu'être gay n'était pas naturel, cela ne permettait pas la survie de l'espèce. Mais ce n'était pas sa faute s'il n'appréciait pas les courbes féminines. Il n'avait pas demandé à être homosexuel, ça lui était tombé dessus alors qu'il affrontait déjà la puberté. Et bon sang, c'était déjà assez compliqué comme ça, sans avoir à lui rajouter une recherche sur ses préférences sexuelles. Surtout qu'il n'avait pas pu demander conseil à son entourage. Son père était mort, sa mère était coincée du cul à cause de son éducation et ses potes ne juraient que par les femmes à cette époque. La vie d'adolescent était compliquée. Heureusement, il avait réussi à survivre à ce passage.

"- Enfin rassurez-vous, j'ai l'habitude d'être regardé de travers, même ma mère a du mal à l'accepter."
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Re: I don't need your help ♦ Lauryn
Dim 7 Oct 2018 - 20:46
Je hausse les épaules avec un petit air désolé. Il est connu me dit il, je ne dois pas lire assez les journaux ou ne pas regarder assez la télé, je ne l'allume pas vraiment. Je me tiens surtout au courant par le bouche à oreille et par la promotion et la communication, il n'y a que ça de vrai. Il aut évidement des personnes importante pour faire parler d'un endroit tel qu'un nigtclub, mais je ne me fais pas de soucis, ça viendrait, c'est venu en Amérique, je ne vois pas pourquoi ici ça ne viendrait pas. J'ai toujours su me faire de bonnes relation et ce n'est qu'un plus si ce jeune homme est connu.

« Connu ? Connu ?Comme le fils d'une célébrité ?Pas que si tu n'étais pas connu ça ne m'intéresserait pas, mais c'est toujours bien d'avoir quelqu'un de connu près de soit. »

Je lui fais un sourire. Je suis incorrigible. Je ne manque pas de culot. Il pourrait le prendre mal, surtout après ce qu'il vient de dire, mais je ne peux pas m'empêcher d'être enthousiaste. La soirée n'aura peut-être pas été vaine. Je grince des dents en entendant le « monsieur Ward » et lui lance

« Oh pitié pas monsieur Ward, monsieur Ward c'est mon père. Tu peux m’appeler Lauryn, Lau pour les intimes et surtout pas Laulau. Je n'en ai pas des lolos.»

Je lui fais un sourire, blague conne … ouai sans doute, très conne même. Je n'ai jamais été doué pour les blagues ou disons seulement qu'il n'y a que moins qui les trouve drôles et j'ai toujours un sentiment de solitude quand je vois que personne ne rigole. J'ai toujours eu un humour de merde, mais ma femme, mon ex femme trouvait ça plutôt charmant. Je fronce les sourcils quand il me dit qu'ils s'en prennent à lui parce qu'il est gay. C'est sensé être une raison ? Je soupire. Ce n'est pas normal qu'il soit encore jugé pour ça à notre époque. On n'est plus au temps de préhistoire et ça me dépasse de savoir que les gay sont encore si mal acceptés dans notre monde. Il souligne encore qu'il a l'habitude et ça m'énerve encore plus d'entendre ça.

« Tu ne devrais pas avoir l'habitude. Ce sont des petits idiots qui n'ont pas de cervelles et qui se permettent de faire des jugements parce qu'ils se croient mieux que les autres alors qu'au fond ils sont minable. Quant à ta mère … Les parents disent parfois des trucs idiots aussi sans forcément le penser, dise et font des trucs cons parce qu'il y a trop à penser. »

Je sais de quoi je parle. J'ai fais le con aussi avec mon fils. Je n'étais pas assez présent et aujourd'hui il m'en veut. Je suis sur qu'il n'y a pas que ça et que mon ex femme en rajoute une couche, mais je ne perds pas espoir de le revoir un jour. Je donne une tape dans le dos d'Emmerich et lui dit :

« Allez, viens avec moi je t'offre un verre.»

Il m'a l'air d'être un bon petit gars. Je ne vais pas le laisser déprimer tout seul sur le trottoir.
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Re: I don't need your help ♦ Lauryn
Lun 8 Oct 2018 - 17:59

Cet homme ne perdait pas le Nord ! Emmerich avait évoqué sa petite réputation mais il ne parlait pas d'une qui serait utile au gérant du nightclub. Enfin cela dépendait de la population ciblée. Avec ses potes et les jeunes comme eux, le blond avait un bon feeling et une bonne image. Alors que dès qu'on parlait des adultes et des membres "respectables" de la société, sa réputation n'était pas bonne du tout. Il se battait, buvait et se droguait. Et encore, niveau drogue, Emmerich était un petit joueur comparé à certains de ses potes. Il consommait principalement quelques joints de temps en temps. S'il voulait, il pourrait arrêter. Mais sa vie partait tellement en vrille qu'il avait besoin d'un truc pour le détendre puisqu'il ne trouvait aucun soutien autour de lui, en dehors de ses amis.

"- Je suis juste le fils d'une riche coincée-"

Emmerich se mordit la lèvre. Il avait beau être être en mauvais terme avec sa mère, ce n'était pas une raison pour dire du mal d'elle, même si elle le méritait. Il ne lui demandait pas grand chose et pourtant elle avait décidé que c'était à lui de montrer de quoi il était capable, de se racheter, sans même lui laisser une chance. Si elle le trouvait égoïste, elle était bien pire que lui puisqu'elle l'avait mis au monde et au lieu de lui apporter soutien et compréhension, elle le laissait couler. Elle comprenait vraiment rien.

"- -qui ne sait pas s'amuser. Mais bon, elle a une boutique de mariage très connue et appréciée. Enfin c'est pas ce genre de personnes connues qui doit vous intéresser."

Il était préférable de parler de cette réputation. Il était le fils de Kathryn Schneider et cette donnée ne changerait pas. Mais ce n'était sûrement pas le monde des riches coincés du cul que le gérant visait. En plus, sa mère était assez connue pour tenir une boutique de mariage et pour avoir eu plusieurs maris, ses mariages ne tenant pas pour diverses raisons. Il y avait aussi des rumeurs comme quoi elle fréquentait un homme bien plus jeune qu'elle mais Emmerich refusait d'en savoir plus. Ce type ne serait jamais son père. Les autres ne l'avaient jamais été. Le blond n'avait qu'un seul père et celui-ci était enterré six pied sous terre.

Le sourire du gérant disparut lorsqu'Emmerich l'appela "Mr Ward". C'était le test parfait pour voir quel genre d'adulte il avait en face de lui. Et l'appellation ne manqua pas de faire réagir l'homme. Il était donc de ceux qui préféraient être appelés par leur prénom. Il avait même tenté une pointe d'humour qui décrocha un léger sourire au jeune. Lauryn semblait être du genre cool comme adulte et non un coincé qui allait le prendre de haut.

"- Ah ça, j'l'avais remarqué, Lauryn", Répliqua Emmerich pour rebondir sur sa blague. Il ne s'était pas risqué à être famillié avec lui alors il ne risquait pas d'utiliser un surnom. Lauryn serait parfait pour le moment.

"- Pour ma part, tu peux m'appeler Em' ou Emmerich, je m'en fous. Les gens ont du mal avec mon prénom qui est trop long."

Le tutoiement était soudainement devenu plus facile. Emmerich n'était pas bien dur à faire changer d'avis. Il suffisait de lui donner une chance et de le respecter pour qu'il accepte de s'ouvrir. Il en avait tellement marre des adultes qui le prenaient de haut ... Mais heureusement depuis quelques temps il avait la chance d'en rencontrer des biens qui lui montraient que la société n'était peut-être pas aussi pourrie qu'il le pensait.

Au court discours de Lauryn, Emmerich haussa les épaules. Peut-être que le gérant avait raison. Mais ça n'empêchait pas le blond de souffrir de ce genre de comportements. Il avait eu une pause avec l'intervention de Max mais ça n'avait pas écarté tous les homophobes de sa vie. Il ne pouvait pas tous les esquiver. Et pour ce qui était de sa mère, Emmerich avait décidé de laisser passer un moment. Il avait tenté de lui laisser une porte ouverte pour qu'elle participe à sa vie mais elle l'avait elle-même refermée. Tant pis. Elle allait devoir assumer que son fils allait refuser de lui adresser la parole jusqu'à une date indéterminée.

" Un verre ? Ça se refuse pas", Lança joyeusement le jeune homme. Il avait vraiment besoin d’interactions positives avec les gens. Il en avait marre de passer pour le mauvais garçon qui était la cause de tous ses problèmes. Alors il suivit Lauryn à l'intérieur. Oui, il aurait peut-être du se méfier, mais vu la discussion qu'ils venaient d'avoir, le gérant n'était pas une mauvaise personne, et ce même si son humour laissait à désirer parfois.

Maintenant que quelques minutes s'étaient écoulées, qu'il n'était plus sur ses gardes car un connard tentait de l'étrangler, Emmerich repensa à ce qu'il savait du gérant. Il en avait longuement entendu parlé dans les news ou à travers les rumeurs des jeunes qui appréciaient venir ici. Le blond avait déjà mis les pieds ici et il pouvait témoigner que l'ambiance était agréable. Mais quelque chose clochait. Il avait l'impression d'oublier un point essentiel.

Ce fut qu'au moment où Lauryn se retrouva à la lumière qu'Emmerich tilta ce qui manquait à son tableau. Il ouvrit la bouche, restant un instant muet avant de la refermer. Il se mordit les lèvres et attrapa son téléphone qui était dans la poche de son sweat. En un geste habile il le déverrouilla et remonta le long de ses conversations. Il trouva enfin celle qu'il cherchait. Il ne savait même pas pourquoi il l'avait gardé.

"- C'est toi, ça ?", Demanda-t-il en montrant la photo que le gérant lui avait envoyé lorsqu'ils avaient échangé par texto suite à une erreur. La discussion avait été très étrange et Em' avait cru qu'un de ses potes lui faisait une très mauvaise blague. Mais au final, c'était vraiment un père qui cherchait à joindre son fils, manque de chance, le numéro n'avait pas été le bon.
(c) Lil's

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Re: I don't need your help ♦ Lauryn
Mar 9 Oct 2018 - 20:40
L'air qu'il prend n'est pas vraiment rassurant et j'ai comme l'impression que j'ai mis les pieds dans le plat, oops. Hohendorf, une boutique de mariage connu. J'ai comme l'impression que ça me dit quelque chose et que j'ai déjà du apercevoir sa mère, sans vraiment l'aborder. Je fais un petit « oh » avec la bouche avant de lui répondre :

« Ca y est je vois qui elle est. Ca ne doit pas être marrant tous les jours en effet, du moins de ce que j'ai entendu dire, en tout cas je ne l'ai jamais vu traîner dans le coin, trop peu fréquentable sûrement, mais tant mieux si toi tu viens. »


Je lui fais un clin d'oeil ça peut être bénéfique et faire parler du Sunset et ce n'est pas négligeable. Je me fou pas mal que sa mère soit coincée ou qu'elle soit dans les mariages, toutes les branches sont bonnes à prendre et surtout la branche jeune je l'ai déjà pas mal exploitée et il est vrai qu'il y a plus de jeune que de vieux, attention vieux ne veux pas dire quarante ans, je ne me considère pas comme vieux, mais disons qu'il y a beaucoup de personne qui ont entre dix-huit et trente ans. Ma petite blague à fait un bide, mais il me réponds quand même, j'aime bien ce gosse.

«Em c'est bien, j'ai du mal avec les prénoms allemand, long ou court. Mon allemand est assez rouillé. Je réapprends depuis que je suis arrivé. »

Je ne suis là que depuis deux ans et je n'étais pas vraiment doué en Allemand quand j'étais à l'école. Je n'aimais pas beaucoup la langue, je ne faisais pas d'efforts pour l'apprendre, mais en étant sur place il faut bien que j'apprenne et il m'arrive encore de faire des erreurs. Je parle aussi encore anglais quand je n'ai pas envie de faire d'efforts, mais j'essaie quand même d'en faire. Le jeune homme n'a pas l'air de vouloir parler plus de ce qu'il s'est passé et je n'insiste pas, si il veut en parler il le fera de lui même. Je l'invite à boire un verre et il accepte. Je lui donne une tape dans le dos et l'emmène avec moi. On entre dans le club et je dis quelques mots au vigile avant d'entrer. Le jeune homme semblait chercher quelque chose dans son téléphone et pendant qu'il cherchait je lui demande :

«Qu'est-ce que je te sers ? »

Je m'attendais à une réponse mais pas à ce qu'il me montre son téléphone avec les messages que je connaissais pour les avoir envoyé. Merde … Je reste là planté comme un con à le regarder et à me dire que j'étais vraiment soul ce soir là quand j'ai envoyé les messages. C'est dingue que ça soit lui.

«Il semblerait oui. »


Je suis un peu confus parce que quand j'ai relu les messages le lendemain matin je me suis rendu compte qu'l avait du croire à une mauvaise blague et que ce n'était pas sympa d'avoir insisté, mais j'étais persuadé que je m'adressais à mon fils.

« Je suis désolé pour ça. J'avais un peu trop bu … Je me suis trompé de numéro et … encore désolé pour ton père. »

Ce ne doit pas être simple pour lui de ne pas avoir de père. Mes parents n'étaient pas souvent là, mais au moins ils étaient vivants alors je n'imagine pas ce que lui a du vivre.
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Re: I don't need your help ♦ Lauryn
Mar 9 Oct 2018 - 21:17

Emmerich n'avait pas complètement ignoré le gérant. Il avait juste laissé couler la question de Lauryn pour lui demander quelque chose. Vérifier que c'était bien l'homme qui était l'auteur des messages semblait soudainement plus important qu'une boisson gratuite. Mais bien sûr la question n'était pas tombée dans l'oreille d'un sourd. Le blond allait y répondre, il voulait juste la réponse à sa question en premier.

Ne bougeant pas d'un pouce, l'écran tourné et tendu vers Lauryn, Emmerich attendait une réaction de sa part. Heureusement celle-ci ne mit pas trop longtemps à arriver. Le blond décida donc de ranger son téléphone dans sa poche. Les deux connaissaient la conversation, il n'y avait pas de raison de revenir plus précisément dessus. Mais l'envie de s'assurer qu'il avait bien retrouvé la personne qui lui avait envoyé des messages alors qu'il était en soirée en compagnie de ses potes l'avait titillé. Il connaissait un peu plus intimement le gérant que la plupart des autres clients grâce à ça. Il savait qu'il avait une relation difficile avec son fils. Il ne savait pas pourquoi mais au fond, Emmerich trouvait le fils idiot. Il regretterait amèrement de ne pas avoir pris le temps de parler à son père s'il venait à disparaître, et ce même malgré ce que Lauryn avait pu faire. Bien sûr, le blond ne comptait pas fouiller plus. Il avait cette information mais il n'allait pas l'utiliser. Il ne le dirait à personne. Ce n'était pas ses affaires après tout.

"- Rassure-toi, j'avais aussi bu ce soir-là. Et puis bon, j'ai pas connu mon père donc bon."

Haussant les épaules, Emmerich ne savait pas trop quoi dire. Il avait perdu son père lorsqu'il avait deux ans, celui-ci était mort des suites d'une maladie. Sa mère ne lui avait jamais tout expliqué. Elle semblait bloquer alors le blond s'était contenté de garder un souvenir vague de son père. Enfin de celui qui aurait du être son père. Il ne voyait sa tête que grâce à des photos. Il n'y en avait pas des masses mais il avait réussi à en subtiliser une. Il avait beau dire qu'il était mieux sans savoir, ne pas avoir de père le rongeait et il mourrait d'envie de le connaitre, même si ça risquait de lui faire beaucoup de mal.

Mais ce soir, Emmerich n'avait pas envie de penser à tout ça. Il refusait de se laisser submerger par des pensées négatives. Il devait repartir sur une note plus joyeuse. Il ne laissa donc pas le temps à Lauryn de réagir à sa première réplique, ajoutant finalement une suite sur le ton de l'humour.

"- Et je peux pas me plaindre, j'ai eu un père pendant quelques minutes !"

Même s'il n'y avait pas cru, Emmerich avait été jaloux. Lauryn faisait des efforts pour venir à son fils. Ce n'était pas sa propre mère qui ferait ça. Elle voulait que ce soit son fils qui fasse les efforts. Pourtant lorsqu'il en faisait, elle l'envoyait sur les roses. Elle ne savait pas ce qu'elle voulait. Alors plus le temps avançait et plus Emmerich baissait les bras, préférant finalement s'éloigner d'elle. Oui, lui qui disait que le fils de Lauryn était idiot de ne pas parler à son père, il faisait la même chose avec sa propre mère. Mais contrairement au gérant, Kathryn n'acceptait pas de venir à lui. Elle campait sur ses positions et plus elle faisait ça, plus Emmerich la détestait et lui en voulait d'être une mère si terrible.

"- Essaye de deviner ce que je prends comme boisson !", Lança-t-il finalement pour changer de sujet. Il était d'humeur joueuse. Il priait pour que Lauryn accepte tout en espérant qu'il ne lui servirait pas un soda ou un cocktail à base de rhum. Il ne supportait plus cet alcool. Il avait une cuite, grâce à ses idiots de potes qui l'avait achevé avec une mauvaise blague, et depuis il ne pouvait plus en avaler, sauf si les doses étaient ridicules.

"- Je ne suis pas trop difficile, tu devrais t'en sortir, je pense."

Petite provocation, simple mais souvent efficace, surtout qu'il ne le disait pas méchamment. Mais si ça pouvait l'empêcher de penser à son père décédé ou sa mère, alias la reine des glaces, il n'hésiterait pas à continuer.
(c) Lil's

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Re: I don't need your help ♦ Lauryn
Ven 12 Oct 2018 - 18:32
Je me sens un peu gêné d'avoir envoyer ces messages à ce gosse. Il aurait pu croire n'importe quoi que je cherchais à l'intimidé ou que j'étais un déséquilibré, mais il a de la chance qu'il soit tombé sur moi qui ne voulait que parler à mon fils mais j'étais tellement bourré que je me suis trompé de numéro. Je hausse un sourcil et fini par lui demander :

« Tu as l'âge pour boire au moins ? Je ne voudrais pas avoir d'ennuis. »


Je m'evertu à faire en sorte que mon bar respecte la loi, qu'il n'y ait pas de jeunes de moins de dix-huit ans qui se pointent, j'essaie aussi de faire attention aux fausses cartes d'identité et quand le vigile à des doutes il m'appelle et je choisi ou non de laisser entrer ou non la personne. Je ne voudrais pas me planter cette fois. Il n'a pas l'air d'avoir plus de vingt ans.

« Je suis désolé pour ton père, qu'est-ce qui lui est arrivé ? »

Je ne sais pas si il lui répondra, mais ça me touche qu'il ne l'ai pas connu. J'espère que mon fils ne s'imagine pas que je suis mort et que sa mère n'efface pas mes messages, je me dis qu'elle a du volontairement me donner des faux numéros. Je commence même à croire qu'elle ait tout pour que je n'arrive pas à le contacter et je ne veux pas qu'il pense que je l'ai oublié. Je lui fais un petit sourire quand il me dit qu'il a eu un père pendant quelques minutes avant de lui dire :

« Un peu lourd le père il semblerait. »

Je hausse un sourcil, deviner ce qu'il prends … dur quand on ne connaît pas la personne encore plus dur parce que les jeux sont souvent fan de Vodka ou de Rhum, l'un ou l'autre, ils ne savent pas vraiment ce qui est bon, ils testent surtout alors finalement je décide de lui faire un autre genre de cocktail plus étonnant, mais j'ai toujours aimé surprendre et ici on a de tout. Je lui préparer une sangria avec les fruits dedans, comme en Espagne. Je préparer les différent alcool et les mélanges avant d'ajouter la limonade et des fruits que je coupe devant lui avant de les ajouter au verre. Je ne sais pas si il aimera, mais peut-être qu'il en aura besoin pour me parler de lui, ça l'ouvrira peut-être un peu plus :

« Et ta mère alors ? Tu ne t'entends pas avec ? »

Je suis curieux, je l'ai toujours été, je ne vais pas rester là sans lui parler, ce n'est pas mon genre de ne pas parler, sauf quand je fais la tronche ou que je suis fatigué, mais je suis en pleine forme.
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Re: I don't need your help ♦ Lauryn
Dim 14 Oct 2018 - 9:57

Lauryn n'était pas le premier à s'interroger sur l'âge du blond. Si dans certains cas c'était pratique de faire plus jeune, par exemple les femmes rêvaient de ça quand le poids des âges se faisait sentir, mais il y avait beaucoup d'inconvénients. Les gens passaient leur temps à refuser de croire qu'il était majeur et vacciné depuis un bout de temps. Il n'était plus un jeune lycéen qui essayait de mentir sur son âge pour avoir accès à l'alcool et aux boîtes de nuit mais à leurs yeux il l'était encore. C'était terriblement frustrant. Il ne pouvait pas oublier sa carte d'identité au risque de vraiment se faire refouler. Et encore ! Emmerich avait connu des vigiles qui avaient refusé de le laisser passer pensant que sa carte était une fausse.

"- Il est vrai que j'ai peut-être bu avant l'âge requis mais maintenant, j'ai vingt-trois ans donc personne ne peut m'empêcher de boire."

La suite fut une sacrée surprise pour lui. Dès que les gens apprenaient pour son père, ils devenaient soudainement distant avec le sujet et refusait d'en parler plus. Emmerich sentait même une certaine gêne avec la personne après. Il avait toujours l'impression qu'il avait fait quelque chose de mal à cause de ça. Pourtant, il n'avait rien à voir avec la mort de son père. Enfin pour le peu qu'il en savait, il ne pouvait pas non plus être sûr à 100%. Sa mère ne lui en parlait jamais. Elle semblait bloquer à chaque fois, c'était épuisant.

"- Mort de maladie. Ma mère veut pas en parler. Donc si ça se trouve c'est un truc génétique et je vais mourir comme lui, jeune."

Emmerich avait compris que son père était jeune quand il l'avait eu. La vie n'avait pas été clémente avec lui puisqu'elle l'avait fait mourir alors que le petit n'avait que deux ans. Mais le blond n'en savait pas plus. Il faisait comme si ça n'avait pas vraiment d'importance, comme si c'était inutile d'en savoir plus sur son père puisqu'il était mort. Pourtant le manque d'informations le rendait fou. Il avait besoin de savoir qui était son père. Parce que pour le moment, il avait juste l'impression qu'on l'obligeait à remplacer son père par les nouveaux maris de sa mère. Elle n'en avait eu qu'un après lui, mais il semblerait qu'elle avait un autre homme dans sa vie maintenant. Emmerich n'avait aucune envie de le rencontrer. Il n'avait pas besoin d'un remplaçant.

Un sourire amusé se dessina sur les lèvres d'Emmerich à la remarque du gérant. Certes, ce père provisoire avait été un peu lourd. Mais vu le quiproquo ce n'était pas étonnant.

"- Honnêtement, ça aurait pu être pire", Dit-il en marquant une légère pause avant de reprendre, "Mais il s'est passé quoi pour que ton fils décide de ne plus te parler ? Tu me sembles pas être un mauvais père. Et crois-moi, j'en ai vu défiler, je m'y connais !"

Tout en observant Lauryn préparer une sangria, Emmerich se disait qu'il ne connaissait pas assez bien le gérant pour savoir si oui ou non c'était un mauvais père. Mais pour le moment, c'était un homme bien à ses yeux. Il ne l'avait pas aidé juste pour éviter les problèmes à son nightclub et maintenant, il prenait la peine de lui offrir un verre et de s'intéresser à lui, sans le juger. Ou alors, il le faisait mais il ne le montrait pas, contraire à la mère du blond et à ses anciens professeurs. Emmerich ne parlait même pas des adultes de l'entourage de sa famille, tellement ils étaient coincés !

"- Hm ? Non", Fit-il simplement avant d'attraper le verre que lui tendait Lauryn. Emmerich avait eu plusieurs disputes avec sa mère récemment. Leurs échanges se soldaient toujours par des propos blessants. Ils ne pouvaient jamais échanger simplement comme il était en train de le faire avec le gérant. Il ne demandait pas la lune, et pourtant, avec elle, il avait l'impression que ça ne marcherait jamais. Mais il refusait de repenser à toutes les disputes, préférant goûter sa sangria.

"- Hm ! Pas mal du tout."

Emmerich récupéra un des morceaux de fruit dans son verre et le mangea. Il reprit la conversation d'avant comme s'il n'avait pas fait de pause pour boire son verre. Étrangement, il se sentait assez à l'aise pour parler. Ce serait bête de ne pas profiter alors qu'il cherchait souvent à échanger, vider son coeur et voir ce que les gens avaient à dire sur sa situation, en espérant qu'il ne serait pas catalogué comme étant le pire fils. Il avait des choses à se reprocher mais sa mère n'était pas une sainte non plus.

"- Elle préfère mon grand-frère, il est comme elle. Moi, je suis à l'opposé."
(c) Lil's

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