Bienvenue




Le Deal du moment :
Aliexpress : codes promo valables sur tout le site
Voir le deal

Partagez
 

 Today is the first day of the rest of your life (klezia)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
gare à la crise de la quarantaine
Invité
avatar
Invité
Today is the first day of the rest of your life (klezia) Empty
Today is the first day of the rest of your life (klezia)
Dim 2 Déc 2018 - 12:14

˜ ˜ ˜
{Today is the first day of the rest of your life}
crédit:drix1x feat. @Klaus Schuylers

Elle était restée quelques minutes, le courrier entre les mains. Elle relisait chacune de ses ligne comme si elle avait encore du mal à y croire. Elle avait mis un peu de temps à accepter la situation. Et cela n'avait rien à voir avec un quelconque bonheur. C'était différent. Comme si, pour chaque bonheur, elle craignait qu'une main invisible lui reprenne de la plus cruelle des façons. Elle était revenue à Hambourg depuis quelques semaines. Elle avait la chance d'avoir sa famille à ses côtés, d'être entourée. Cela lui avait manqué à Berlin. Où elle était souvent seule. Mais elle s'y était habituée. Elle gardait le contact grâce au téléphone. C'était pratique. C'était nécessaire aussi. Et maintenant, elle était revenue dans sa ville natale. Elle reprenait ses marques. Elle retrouvait ses parents, sa tante, ses oncles. Et elle avait même rendez-vous dans les bureaux de Cosmopolitan pour reprendre le travail. Son médecin lui avait donné son feu vert. Elle était ravie. Même si elle n'avait pas vraiment arrêté de bosser. Elle n'avait pas été très productive durant sa maladie. Et maintenant qu'elle se sentait un peu mieux, il était temps de retrouver son bureau, ses collègues. Et tout ce qu'elle appréciait. Tout redevenait comme avant. Tout ou presque. Elle glissa une nouvelle fois ses prunelles sur la feuille qu'elle tenait dans ses mains. Un rendez-vous. Et pas n'importe lequel. Sa première échographie. Elle ne pensait pas atteindre ce stade. Cette grossesse était une surprise, dans tous les sens du terme. Elle n'aurait pas du avoir cet enfant, ni maintenant, ni quelques mois plus tôt, ni plus tard. Elle était condamnée à ne pas porter la vie. Avec les traitements qu'elle avait subi, c'était un petit miracle. Elle avait été un peu nerveuse ces premières semaines. Elle n'était pas rassurée. Pouvait-elle se réjouir complètement de cette nouvelle ? Ou devait-elle attendre ? Son gynéco lui avait dit qu'elle pourrait se détendre après le cap fatidique des trois mois. Et elle l'avait franchi une semaine plus tôt. Seulement tout était encore en suspens avant d'avoir ce premier rendez-vous. Oui, elle était un peu nerveuse. Elle ne pensait pas avoir d'enfant, pas comme ça. Mais elle y tenait à ce bébé. Il était une raison de plus de s'accrocher. Même si c'était un peu compliqué avec le père. Ce bébé, elle l'aimait. Et elle était nerveuse à l'idée qu'il lui arrive quelque chose. Personne n'était encore au courant, à part Alexandra. Elle avait été là quand Eiza avait appris la nouvelle. Elle était la gardienne de son secret. Elle préférait attendre avant de l'annoncer au reste de sa famille. Attendre la confirmation que tout allait bien.

Eiza avait rendez vous l'après -midi même à la clinique. Cela faisait une semaine qu'elle avait reçu ce courrier dans sa boite aux lettres. Elle avait longuement hésité à laisser ou non un message à Klaus. Après tout ce qui s'était passé entre eux, elle lui en voulait encore un peu. Elle lui en voulait de lui avoir caché qu'il était marié. Mais il était le père de son enfant. Elle ne voulait rien de lui, surtout pas son argent. Elle avait assez d'argent pour élever seule ce bébé. Mais c'était également son enfant. Elle ne pouvait pas le rayer de sa vie, priver son enfant de l'un de ses parents. C'était impossible. Alors finalement, elle avait laissé un message même si cela faisait un moment qu'ils ne s'étaient pas vus.
Citation :
« Salut... Je ne sais pas si tu vas lire, garder, répondre à ce message mais il fallait que je te prévienne. J'ai ma première écho aujourd'hui, à 15h, à Fleetinsel. Je ne te force à rien. Tu as le choix, je ne t'en voudrais pas. Mais si tu veux venir, tu seras le bienvenu.
Eiza. »

Elle avait reposé son téléphone sur la table basse de son salon. Elle ne voulait pas y aller avec une autre personne. Elle aurait pu demander à Alexandra. Mais cette dernière avait déjà tellement fait pour elle. Et puis, elle avait besoin de le faire seule cette fois-ci. Même si elle avait l'estomac noué. Elle craignait ce rendez-vous. Mais aussi une rechute, un retour de sa maladie. Klaus n'était au courant de rien. Il ne savait pas pour son cancer. Elle ne lui avait jamais rien dit. Parce qu'il avait été l'une des premières personnes à la voir, seulement pour ce qu'elle était. Pas pour la malade fragile. La fille qu'on devait surveiller, ménager. Non. Il l'avait regardé comme un homme, avec du désir dans les yeux. Elle s'était sentie femme avec lui. Et cela n'était pas arrivé depuis longtemps. Cela lui avait fait du bien. Elle s'était sentie libre. Libre d'être elle-même, de relâcher la pression, d'oublier un peu l'hôpital. Elle s'était donnée à lui, sans retenue. Elle s'était libérée d'un poids entre ses bras. Et elle ne le regrettait pas. C'était différent pour lui... Mais ce n'était pas grave. Maintenant, elle devait assumer cet enfant. Elle l'aimait déjà. Et elle croisait les doigts pour qu'il soit en bonne santé. C’était tout ce qu'elle demandait.

Elle était arrivée une bonne demi heure avant le rendez-vous. Elle était vêtue d'un jean, de bottes fourrées et d'un long manteau. Il commençait à faire froid alors elle préférait s'habiller chaudement. Ses cheveux avaient bien poussé depuis l'arrêt de sa chimiothérapie. Ils arrivaient jusqu'à ses épaules. Elle s'était installée dans la salle d'attente après s'être annoncée à l'accueil. Il y avait un autre couple dans la salle. La femme devait en être à la fin de sa grossesse. Elle esquissa un sourire en voyant le futur père si attentionnée avec elle. Elle jeta un œil de temps à autre à son portable mais aucune nouvelle de Klaus. Elle lui laissait le choix. C'était à lui de prendre cette décision et à personne d'autre.  

Revenir en haut Aller en bas
gare à la crise de la quarantaine
Invité
avatar
Invité
Today is the first day of the rest of your life (klezia) Empty
Re: Today is the first day of the rest of your life (klezia)
Sam 8 Déc 2018 - 13:36

˜ ˜ ˜
{Today is the first day of the rest of your life}
crédit:drix1x feat. @Eiza Dietrich

Un tilt le fit sortir de sa rêverie tandis qu’il regardait la télévision tout en essayant de travailler sur les factures et les contrats qu’il recevait par dizaine, ces temps-ci. Klaus faisait restaurer certaines parties de son hôtel afin de le garder au meilleur état et d’impressionner la clientèle venue du monde entier. Une énorme pression et à la fois, c’était une manière de bichonner son hôtel, la seule véritable œuvre de sa vie. Cela avait été un pari risqué pour le jeune Klaus qui voulait débuter dans les affaires mais au final, il avait réussi son challenge. Il en était très fier car ce statut l’avait fait sorti de sa misère et l’avait envoyé dans une grande villa à la fois moderne et rustique. Il eut un soupire, faisant craquer son dos et détendit ses doigts pour finalement prendre son Iphone dernier cri. Etre riche était un luxe dont il avait dû s’habituer, les plus beaux costumes, les plus belles voitures, la plus belle maison et la meilleure de la technologie. C’était beaucoup pour un homme tel que Klaus dont son enfance a été dans les quartiers moyens de la ville avec des frères et sœurs. Soigneusement, il le prit et eut un halètement en voyant la personne qui lui avait envoyé ce message. Eiza. Son amante, sa maîtresse et la future maman de son enfant. Il aimait bien cette femme et leur relation avait été beaucoup sur la discussion mais aussi beaucoup de sexe. Peut-être que c’était pour ça qu’il était attiré par les jeunes femmes alors qu’il aimait avec passion sa femme Leonie depuis toujours. Avec Leonie, c’était la perfection mais avec les années, il se sentait vieillir et s’il y a bien une chose avec lui qu’il détestait, c’était de se sentir vieux. Avec des femmes plus jeunes, il ressentait encore un peu cet élan de fougue, de jeunesse qui commençait à lui manquer. Klaus était un jeune dans sa tête, il était dynamique et semblait vouloir courir partout mais lorsqu’il était plus jeune, c’était encore pire. Personne ne pouvait l’arrêter tellement qu’il était hyperactif. L’homme l’était toujours mais il se contrôlait d’avantage et toujours plus. Passant un doigt sur le message avec une extrême appréhension, il finit par lire celui-ci. Klaus avait été en colère contre Eiza, sur le moment et pendant des semaines. Il n’avait pas aimé qu’elle dit d’un but en blanc à sa femme qu’elle était enceinte de lui mais au fond, Leonie l’aurait su à un moment. Klaus aurait fini par lui dire cela.

Sa curiosité n’avait pas de limite malgré sa colère envers Eiza. Une colère injustifiée car la colère de celle-ci l’était. Il avait menti à toutes les deux et il s’en sentait assez désolé de cela, surtout par rapport à sa femme car Eiza n’était pas la première de cela. Passant une main dans ses cheveux tout en s’allumant une cigarette avant de lire ce foutu SMS. Plus, il lisait, plus il palissait. Klaus ne savait pas encore ce qu’il allait faire de cela. S’il allait reconnaître l’enfant ou pas, si il serait un père pour lui. Il n’était même pas sûr de pouvoir regarder cet enfant en pensant à autre chose que le regard meurtri de sa femme ou que celui-ci ait gâché son mariage avec la femme qu’il aime. Il adorait Eiza mais il ne l’aimait pas comme il aimait Leonie. Il avait voulu jouer à ce petit jeu, il s’était brûlé. A ce moment, il hésitait tout en fumant sa cigarette. Klaus passa une bonne quinzaine de minutes à réfléchir avant de prendre sa décision. Il allait voir le bébé et prendre une décision concernant celui-ci à cet écho ou tout du moins l’aider dans sa décision. Enfin, il ne savait même pas ce qu’Eiza comptait faire d’eux mais en tout cas si elle gardait, il ferait en sorte de lui en donner une. Connaissant sa maîtresse, elle allait les garder. Après un soupire et une énième cigarette, il se leva sous le regard curieux du petit chiot qui venait d’arriver à la maison.


Klaus alla prendre une douche et changer son jogging/marcel avec un pull, un manteau et un jean. Il mit des baskets, se coiffa et se tailla le bouc avant de prendre une collation. Il entendit presque une demi-heure avant de partir au lieu indiqué par Eiza. Il supposait que c’était la clinique et y alla, se garant sur le trottoir non loin de la, il s’avança comme un automate vers son destin. Et si le petit avait un problème dû à son âge ? Si cela n’allait pas. Secouant la tête, Klaus chassa les mauvaises pensées avant de se présenter à l’accueil. Il suivit les indications et arriva dans la salle d’attente pour trouver une femme qui était sur le point d’imploser tant elle était énorme et Eiza. Klaus s’avançait vers elle et s’assit sur la chaise d’à côté.

-Salut, déclara-t-il d’une manière rauque. Comment vas-tu ? Demanda-t-il en ne sachant pas quoi faire dans cette situation assez unique.

Tiens, des studios hollywoodiens pourraient en faire un film. Un homme riche se retrouvant dans son divorce car une de ses maîtresses s’est annoncée enceinte à sa femme. Cela  lui avait tout l’air d’une bonne comédie si cela n’était pas arrivé à lui, cette histoire. Il eut un soupire et la regarda un peu plus.

-Cela ne se voit pas que tu l’es et tes cheveux ont poussé, dit-il d’une manière presque enfantine avant de se mordre la lèvre et se gratter la barbe.


Revenir en haut Aller en bas
gare à la crise de la quarantaine
Invité
avatar
Invité
Today is the first day of the rest of your life (klezia) Empty
Re: Today is the first day of the rest of your life (klezia)
Sam 8 Déc 2018 - 21:06

˜ ˜ ˜
{Today is the first day of the rest of your life}
crédit:drix1x feat. @Klaus Schuylers

Elle ne savait pas à quoi s'attendre. A vrai dire, elle ne s'attendait à rien. Ce n'était pas comme si elle espérait la moindre chose. Ce n'était pas le cas. Elle avait été clair dès le départ avec Klaus. Une aventure sans prise de tête, sas se poser trop de questions. Ils avaient pris du plaisir tous les deux mais cela s'arrêtait là. Eiza était une pragmatique. Une réaliste. Elle savait que trop bien que la vie ne pouvait pas être prévue. Et elle n'attendait rien de lui. Pas d'engagement, pas de promesses, pas d'argent. Et elle ne l'obligeait à rien. De toute façon, elle savait très bien que pour lui, c'était la même chose. Il s'était amusé au détriment de sa femme et d'elle. Elle lui en voulait encore un peu. Mais elle n'était pas rancunière. La vie était trop courte. Voilà pourquoi elle lui avait envoyé ce message. Parce qu'il était quand même le père de son enfant. Elle ne pouvait pas le chasser de sa vie. Et elle ne le voulait pas. Cet enfant avait besoin de ses deux parents. Elle espérait seulement que les choses allaient s’aplanir entre eux. Qu'ils allaient pouvoir établir une véritable relation de parents. C'était tout ce qu'elle demandait. Mais cela faisait quand même quelques semaines maintenant qu'ils ne s'étaient pas vus, ni même parlés. Depuis qu'Eiza était venue chez lui pour lui annoncer sa grossesse. Et qu'elle était tombée sur sa femme. Elle était tellement déçue et aussi en colère. Il lui avait caché tout ça. Il n'avait pas mis son alliance et elle ne s'était pas posée de question. Elle ne pensait pas qu'il était marié. Parce qu'elle n'aurait jamais interférer dans l'histoire d'un couple, dans un mariage. Klaus l'avait mis au pied du mur. Et c'était ça qu'elle regrettait. Qu'il lui dise la vérité, aurait été bien plus simple pour tous les trois... enfin elle s'en était remise. Elle ne s'intéressait pas à son mariage. C'était à lui de le gérer. Si sa femme cautionnait son comportement, elle n'allait pas ajouter la moindre parole.

Elle avait laissé un mot à Klaus au numéro qu'il lui avait laissé. Elle ne savait pas s'il était encore attribué, s'il avait changé. Ce qui était sûr, c'était qu'elle n'allait pas le rappeler s'il ne venait pas. Parce que s'il venait, il savait ce que cela signifiait. Il s'engageait dans la vie de cet enfant. En tout cas, c'était ainsi qu'elle le voyait. Si après, il décidait de prendre ses distances, elle l'accepterai aussi. Comme elle lui avait dit dans son message, elle ne l'obligeait à rien. Surtout pas à faire ce qu'il ne voulait pas faire. Alors elle patientait, sans savoir si oui ou non il allait venir à ce rendez-vous. Elle avait pris son carnet de santé et son dossier. Dossier qui comportait ses antécédents médicaux et ces trois années passés à l'hôpital. Klaus ne savait rien. Mais il allait l'apprendre. Elle ne pouvait rien cacher à son médecin. Elle allait lui poser des questions, et elle n'allait pas pouvoir se dérober à ces dernières. Elle venait de le refermer quand elle entendit la porte de la salle d'attente s'ouvrir. Et elle découvrit la silhouette de Klaus qui pénétrait dans la salle. Elle l'observa venir jusqu'à elle et prendre le siège à côté du sien. Il semblait vouloir paraître détendu mais elle sentait sa nervosité. Même si elle était contente dans un sens de le voir ici. Peut-être qu'il s'intéressait finalement à cet enfant. A sa question, elle posa ses yeux sur lui. « Ça va... merci d'être là. » Elle était sincère. Ça comptait pour elle. Même si elle ne savait pas ce que ce geste signifiait vraiment. Mais elle était nerveuse face à ce rendez-vous. Et elle était rassurée de le savoir là, avec elle. Aux autre mots de Klaus, elle esquissa un mince sourire. « Ça se verra dans quelques jours. » Et il remarqua que ses cheveux avaient poussé. C'est vrai que deux mois plus tôt, ils étaient beaucoup plus courts. Merci à la fin de sa chimio. Elle posa ses yeux sur lui. Nerveux, il l'était. Elle voyait ce rictus au coin de ses lèvres. « Tu sais...si tu n'es pas prêt, je peux comprendre. Tu n'as pas à te forcer. » Non du tout. « Je peux rester seule. » Elle ne lui en voudrait pas. Il avait fait l'effort de venir. Elle ne pouvait pas lui imposer quoique ce soit. « Cela me fait plaisir que tu sois venu. » Elle acquiesça doucement de la tête, essayant de le détendre, d'y aller en douceur. Elle était comme ça Eiza. Elle ne forçait pas les gens. Elles se faisaient ou ne se faisaient pas. Et Klaus avait apprécié cet état d'esprit quand il l'avait rencontré. Elle n'avait pas changé. Il n'y avait pas de prise de tête, aucune contrainte, ni obligation.  

Revenir en haut Aller en bas
gare à la crise de la quarantaine
Invité
avatar
Invité
Today is the first day of the rest of your life (klezia) Empty
Re: Today is the first day of the rest of your life (klezia)
Jeu 10 Jan 2019 - 13:07

˜ ˜ ˜
{Today is the first day of the rest of your life}
crédit:drix1x feat. @Eiza Dietrich

Klaus était vraiment perdu en ce qui concernait sa situation actuelle, surtout en ce qui concernait son enfant à naître. Que devait-il faire ? L’accepter aux risques de tout perdre. Il allait perdre l’admiration dans sa famille mais le pire dans tout ça, sa femme. Arrivait-il à regarder cet enfant sans le haïr ? Arriverait-il même à le reconnaître ? Un tas de questions se bousculaient dans son esprit, le rendant souvent insomniaque. Il savait que ce qu’il avait fait était mal et il semblerait que le Karma avait réagi en conséquence. Des années, pendant des années, Klaus avait triché, trompé Leonie sans qu’il ait un problème à cela et puis Eiza avec sa beauté a débarqué dans sa vie et a tout balayé. Elle était arrivée telle une tempête et avait tout soufflé, ne laissant que les débris et les mensonges non-dits alourdis par les années de silence et de tromperie. Il ne fallait pas se méprendre, Klaus aimait sa femme plus que tout mais il aimait les jeunes femmes et leurs corps. Il aimait le corps de sa femme mais lui-même était perdu dans la raison pourquoi il avait fait ça. Un trouble neurologique ? Pas étonnant. Depuis qu’il était enfant, ses parents avaient décelé de l’hyperactivité en lui, peut-être que quelque chose était tapi en dessous de ça. Quelque chose de malsain et de mauvais selon Leonie. Enfin d’après ce qu’il avait compris. Klaus était perdu et pourtant il faisait tout pour remonter dans l’estime de sa femme. Séance chez un psychiatre pour essayer de comprendre d’où vient le problème et ouvrir ses yeux sur ce qu’il avait fait de mal. Klaus les avait très bien ouvert tandis qu’il avait vu Eiza sur le pas de sa porte, annonçant qu’elle était enceinte de lui avec une certaine colère dans la voix. Une phrase avait tout changé dans sa vie et il n’était pas sûr de la solution qu’il doit prendre. Accepter l’enfant mais risquer de tout perdre, refuser l’enfant mais perdre un héritier à son hôtel et à son argent. Eiza avait tout changé dans sa vie mais pas que pour le bien de celle-ci, enfin, Klaus n’en était pas sûr de cela. Cet enfant était-il le démon qui détruisait sa vie lentement ou le petit ange qui allait le rapprocher de sa femme fermée à toute chose venant de lui. Même son bon chocolat chaud n’arrivait pas à la dégeler. Assis sur le fauteuil à côté d’Eiza, il observait en discrétion les couples présents dans la salle d’attente. Il y voyait des papas rayonner aux côtés de leurs femmes aux ventres bien arrondies. Cela lui faisait peur tout cela. Allait-il être comme ça au même stade, en train de baragouiner d’une voix niaise aux ventres de leurs femmes ? Non jamais, il préférait en mourir.

Il se sentait mal à l’aise aux côtés de ses amoureux transis de leur bébé alors que lui, il oscillait entre « je m’en fous » et « je le déteste ». N’était-il pas un homme sain d’esprit ? Il devait être sans aucun doute, le premier homme qui détestait son propre enfant à cause de ce qu’il avait fait. Cet enfant aurait été celui de Leonie, il n’aurait rien dit et aurait peut-être été heureux. Il aurait été peut-être heureux de voir cet enfant si la situation n’avait pas dérapé. Si Eiza serait restée silencieusement, peut-être qu’il aurait fait en sorte de faire quelque chose pour lui mais là, c’était impossible de refaire machine arrière. Il voulait tellement le faire, parfois, il en rêvait. Dans son rêve, il se retrouvait en train d’enlacer Leonie, en train de l’embrasser comme jamais. Pendant quelques minutes, il n’arrivait pas à dire un mot, trop anxieux. Il avait envie de fumer trois cigarettes en même temps tellement qu’il était nerveux.

-De rien, balbutia Klaus au bout des lèvres en fixant les autres dans la salle d’attente.

Klaus n’était pas sûr de sa place au sein de cette salle d’attente. Il n’était pas prêt pour ce genre de chose mais il ne sera jamais prêt de toute façon. Jamais.

-Eiza, je ne serais jamais prêt pour ça. Cela fait deux mois que tu l’as dis et pourtant, je suis toujours perdu. Je ne sais même pas si je dois le reconnaître ou le renier, et j’espérais que cette journée allait m’aider à me décider le concernant, si cela te gêne pas, déclara-t-il avec une petite appréhension.

Il se mordit la lèvre en signe de nervosité. Ils devaient tellement trancher avec le couple qui attendait en face d’eux. Un médecin vint dans la salle d’attente et annonça le nom Dietrich Eiza. Il mit un certain temps avant de se lever et de tendre la main vers elle pour l’aider. Il avait peur, cela devait se voir dans ses yeux. Il avait peur mais il devait le faire. Pour le bébé, pour lui, pour leur avenir. Tant d’enjeux en un seul rendez-vous.



Revenir en haut Aller en bas
 
Today is the first day of the rest of your life (klezia)
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Gaeka * One day we have Today
» Now today I know what I'm doing/ Joshua
» Ilyana * New look, New life
» Henry * Welcome to your new life
» Friedrich ▶︎ Life gets better anyway, believe me.

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
40 is the new sexy :: Espace détente :: Rp abandonnés-
Sauter vers: