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 heißer Kaffee und kalter Wintermorgen (wolfram)

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heißer Kaffee und kalter Wintermorgen (wolfram)
Ven 23 Fév 2018 - 19:32
heißer Kaffee und kalter Wintermorgen
wolfram & kai
Il soupire. Il fait jour depuis presque deux heures maintenant, mais le bout de ciel qu'il aperçoit depuis la fenêtre de son bureau demeure d'un gris uniforme.
Ce ciel qui n'en finit plus de cracher sa grisaille jour après jour, ça commence à lui miner le moral.
Et bien entendu, il a oublié son parapluie. Il n'a aucune envie que son costume tout frais sorti du pressing finisse trempé.
Sans plus tarder, il rassemble ses affaires en une pile bien ordonnée qu'il range soigneusement dans sa mallette, avant de quitter son bureau.
Il ne croise pas grand monde en sortant du musée, à l'exception de quelques visiteurs matinaux et de l'une des guides, aux prises avec un groupe scolaire de jeunes enfants surexcités.

À peine a-t-il passé la porte qu'une bourrasque glacée vient lui fouetter le visage, et il rajuste son écharpe en grommelant vaguement.
D'ordinaire il aime bien l'hiver, il a toujours trouvé à cette saison un charme particulier, avec son atmosphère plus tranquille et feutrée. Et puis il a toujours aimé regarder les toits d'Hambourg se couvrir lentement d'un joli manteau blanc.
Mais ce matin, il n'a clairement pas assez de caféine dans les veines pour affronter les éléments. Il n'a qu'une envie, c'est d'aller se mettre au chaud et poser ses mains contre une tasse de café brûlant.
Il a donné rendez-vous à Wolfram au Kaffeeklappe. Il aime bien l'ambiance chaleureuse qui règne dans cet établissement tout en cordages et boiseries anciennes, et bien entendu la délicieuse cuisine maison qu'ils y préparent. Il ne compte plus le nombre de fois qu'il est venu manger ici, mais il sait qu'il n'a jamais été déçu par le menu.
Toutefois, il est à peine dix heures, c'est encore bien trop tôt pour déjeuner. Cela dit, il ne dirait pas non à une gaufre, ou bien quelques croissants au beurre. Comme bien souvent, il n'a pas pris la peine de petit-déjeuner avant de partir et la faim commence doucement mais sûrement à se faire sentir. Mais son collègue ne devrait plus tarder à présent, il l'attendra pour commander.
Il consulte distraitement la page facebook du Bucerius sur son portable, esquisse un sourire en coin en lisant les nouveaux commentaires. Ils sont plus ou moins tous positifs.
Ce genre de réseau social, ça ne l'emballe pas plus que ça, mais c'est nécessaire pour faire connaître le musée et présenter leurs expositions à un plus large public. Heureusement que ce n'est pas lui qui gère ça, il a déjà bien assez à faire avec tout le reste.

Il lève les yeux en entendant la porte s'ouvrir, emplissant la salle d'un courant d'air glacial. Nouveau sourire, il se lève pour saluer Wolfram.
« Hallo, comment vas-tu ? » la dernière fois qu'ils se sont vus remonte au moins à une semaine, pour le boulot. Pas ce qu'il y a de plus détendu.
Il a beau adorer son métier et s'intéresser de près à celui de son ami, il est tout de même content qu'ils puissent se voir aujourd'hui sans avoir à parler de prêts financiers, de recherches ou de l'agencement des salles.
(c) nightgaunt
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Re: heißer Kaffee und kalter Wintermorgen (wolfram)
Lun 26 Fév 2018 - 1:01
Il fait moche, et froid. Pas vraiment le genre de temps à mettre un sourire sur la tête des gens, et certainement pas sur la mienne, alors que c’est le premier constat que je fais en mettant un pied dehors. Je grommelle en refermant la porte derrière moi, avant d’enfouir prestement mes mains dans mes poches avant de finir congelé. J’ai beau être né à Berlin et avoir passé toute ma vie en Allemagne, je ne me suis jamais réellement fait au froid qu’il peut y faire en hiver. La neige, c’est bien joli cinq minutes, mais au bout d’un moment ça devient pénible, surtout lorsqu’on doit passer deux mois à essayer d’esquiver les boules de neige que peuvent s’envoyer des étudiants trop joyeux sur le campus. Je ne vois pas ce qu’il y a d’amusant à finir trempé et frigorifié, et à sûrement chopper la crève, mais tant qu’ils s’amusent… Je n’aime pas l’été non plus, mourir de chaud ne fait pas partie de mes activités favorites. Je préfère même mourir de froid, parce que je peux toujours mettre un pull en plus ou augmenter le chauffage, mais je suis censé faire quoi, en été ? Souffrir en silence, je suppose. Et le printemps pourrai être supportable si je ne passais pas mon temps à éternuer. Décidément, il n’y a que l’automne qui soit une saison acceptable et pas trop chiante à vivre.
Je fais bien attention à ne pas me casser la figure en me dirigeant vers le café dans lequel je dois retrouver Kai. Il doit bien être l’un des rares à réussir à me traîner hors de chez moi un jour où je n’ai pas cours. Il faut dire qu’en plus poli et distingué, le directeur du Bucerius est quelqu’un de cultivé avec qui il est très facile d’avoir des discussions intéressantes. Autre détail, il ne semble pas me détester, ce qui est quelque chose d’assez rare de nos jours. J’ai beau savoir que je ne fais pas franchement d’efforts, c’est toujours agréable d’être bien entouré.
La dernière fois que nous nous sommes vus remonte déjà il y a une semaine, pour travailler sur le projet de la prochaine exposition que Kai souhaite disposer dans son musée. C’est lui qui est venu me voir, après avoir remarqué que je passais pas mal de temps dans les différentes expositions, et après avoir eu vent de mon métier d’astrophysicien. Une exposition un peu particulière, sur le thème de l’espace, qu’il m’a proposé d’aider à mettre en place, et je n’aurais jamais pu refuser une telle opportunité, de réunir deux de mes grandes passions de la sorte. Je pense que pour l’instant tout se passe pour le mieux, et j’ai bien hâte de voir le résultat.
Mon ventre commence à grogner, et je hâte le pas. Je n’ai pas l’habitude de manger le matin, mais rien que de penser à ce qui m’attends au Kaffeeklappe me fait saliver. J’ai bien pris un café en me levant, mais je n’ai pas l’impression qu’il m’ait fait grand-chose et j’ai bien hâte d’en prendre un deuxième. Une sale habitude qui aurait sûrement fait rouler des yeux ma mère, mais il y a bien longtemps que je peux faire ce que je veux, et prendre un deuxième café à dix heures du matin en fait partie.  
Je finis par arriver, et c’est avec un certain soulagement que je suis enveloppé par la chaleur du café, d’abord un peu déstabilisante, mais bienvenue. Je me dirige vers Kai avec un sourire, alors qu’il se lève pour m’accueillir. « Hallo, comment vas-tu ? » Je le salue avant de m’asseoir après lui. « Hallo, j’ai besoin d’un autre café pour fonctionner correctement je crois. » Je laisse échapper avec un léger rire. J’ai tendance à ne pas beaucoup dormir la nuit, c’est dans ces périodes que je suis le plus productif et que mon cerveau semble aller le plus vite, étonnamment. J’ai donc encore passé la nuit à travailler, et avancer le plus possible dans mon livre. J’ai tendance à encore plus retarder mon heure de coucher lorsque je sais que je ne travaille pas le lendemain, même si je dois me lever pour autre chose. Encore une sale manie que je ne suis pas prêt d’abandonner. « Et toi comment vas-tu ? Tu voulais qu’on se voit pour une raison particulière ? » Abrupt, comme toujours, sans vraiment me rendre compte que ce genre de phrases pourrait être mal interprété. Je suis bien content de juste voir Kai moi, mais j’ai toujours tendance à penser que les gens attendent quelque chose de ma part. Je jette un coup d’œil aux pâtisseries qui sont exposées non loin de nous, mon ventre se mettant de nouveau à grogner. « Tu vas bien prendre quelque chose ? » Je demande après avoir pour ma part commander un café et bretzel. Simple, mais toujours efficace.

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Re: heißer Kaffee und kalter Wintermorgen (wolfram)
Dim 4 Mar 2018 - 16:15
heißer Kaffee und kalter Wintermorgen
wolfram & kai
Ils se serrent brièvement la main, comme il est de coutume entre partenaires de travail. Celle de Wolfram est glacée, Kai l'aurait bien gardée un peu plus longtemps dans la sienne si ç'avait été socialement acceptable.
Mais ils ne se connaissent pas encore si bien que ça. Après tout, ça ne fait quelque mois qu'ils travaillent ensemble sur ce projet d'exposition, et le boulot et la fatigue ne laissent bien souvent pas la place pour grand chose d'autre.
C'est un peu pour ça qu'il a décidé d'abandonner pour quelques heures son titre de directeur du musée, ce matin-là, et qu'il a invité Wolfram à prendre un café. Ce n'est pas quelque chose qu'il fait très souvent. Bien sûr, cela lui arrive d'aller boire une bière en fin de journée avec ses collègues du musée, où de leur payer un restaurant quand ils ont le temps. Mais c'est différent.
« Hallo, j’ai besoin d’un autre café pour fonctionner correctement je crois. » Il se met à rire doucement, et Kai sourit à son tour. Au vu des cernes qu'il a sous les yeux, on dirait qu'il n'a pas beaucoup dormi la nuit dernière.
« Je comprends. C'est vrai qu'il est encore tôt. » dit-il en jetant un coup d'œil à sa montre. Lui aussi a du mal à être tout à fait alerte de bon matin sans une ou deux tasses de café. S'il a l'habitude de se lever tôt en toute circonstance, ça ne semble pas être le cas de Wolfram, qui a plutôt l'air d'être tombé du lit. Il se garde bien de lui faire la remarque, cependant.
« Et toi comment vas-tu ? Tu voulais qu’on se voit pour une raison particulière ? » Kai penche un peu la tête et le regarde sans rien dire, interloqué. Il est parfois encore pris au dépourvu par certaines remarques de son ami. Mais il a toujours été ainsi depuis qu'ils se connaissent, c'est probablement juste sa manière de s'exprimer. Peut-être un poil plus abrupte que la moyenne, mais ça ne le dérange pas.
« Ça va, je te remercie. » Il n'a pas beaucoup dormi, lui non plus. Sa nuit aurait probablement été plus calme s'il n'en avait pas passé la première moitié à être réveillé par son chat qui faisait du bruit, et la seconde à se tourner et se retourner dans ses draps dans un sommeil agité.
Il avait fini par se lever vers six heures du matin, abandonnant tout espoir de se rendormir, et était sorti fumer dans son jardin et profiter du lever de soleil avant que le ciel ne se couvre à nouveau. Si son fils avait été là, il l'aurait sans doute grondé et lui dirait qu'il faut prendre soin de lui.
« Non, juste comme ça. Pour pouvoir parler d'autre chose que de l'exposition, pour une fois, ajoute-t-il en haussant les épaules, un sourire amusé au coin des lèvres. Mais je pensais que tu serais à l'université aujourd'hui, je suis désolé de t'avoir tiré du lit. » Il n'est pas vraiment désolé de pouvoir passer du temps avec lui malgré tout. Mais s'il avait su, il lui aurait plutôt proposé de se voir dans l'après-midi. Pour une fois qu'il n'a pas une journée trop chargée.
« Tu vas bien prendre quelque chose ? » le questionne Wolfram, tandis qu'il fait signe à un serveur. Kai hoche la tête. Il attend que son ami passe commande, avant de demander pour lui-même un mocha et une part de coffee cake fait maison. Rien que d'y penser, il sent déjà son estomac se mettre à gronder.
« C'est dommage qu'il fasse si mauvais aujourd'hui, je serais bien allé m'installer dans le parc pour boire mon café. » Murmure-t-il d'un air rêveur. Il a toujours aimé aller se promener dans ce parc, à quelques rues du Kaffeeklappe, après manger. Et puis s’asseoir au bord de l'eau et regarder les bateaux passer sur l'Elbe. Mais il gèle à pierre fendre, ce n'est définitivement pas le jour idéal pour mettre le nez dehors trop longtemps.
(c) nightgaunt
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Re: heißer Kaffee und kalter Wintermorgen (wolfram)
Dim 18 Mar 2018 - 21:43
« Je comprends. C'est vrai qu'il est encore tôt. » Je lui réponds par un sourire coupable. J’imagine qu’il n’est même pas si tôt que ça, selon certains critères. Mais selon les miens… Je pourrais user de l’excuse qu’un astrophysicien étudiant les étoiles se doit de travailler la nuit, mais je ne suis pas sûr que ça soit convaincant. Surtout en ville, où la pollution lumineuse est beaucoup trop importante. Non, la réalité est que je fonctionne beaucoup mieux la nuit, et que c’est la partie de la journée que je préfère. Peu importe à quelle heure je dois me lever, je suis incapable de m’endormir à une heure correcte, ce qui ne doit sûrement pas aider le fait que j’ai toujours l’air d’être tombé du lit et que j’ai quasiment toujours un café à la main. Mais peu importe combien de tasses je peux boire, ma fatigue ne semble jamais s’en aller, sauf vers une heure du matin, où je suis souvent pris d’envies extravagantes, comme passer l’aspirateur ou bien ranger la paperasse et les livres qui traînent un peu partout chez moi.
« Ça va, je te remercie. » Me répond Kai après un court silence pendant lequel je ne me remets pas en question. Si j’ai peur d’avoir dit quelque chose de déplacé, je ne mets pas le doigt dessus. Peut-être qu’il traverse une période compliquée. On m’a souvent reproché de ne pas faire assez attention à mes interlocuteurs, mais il faut dire que tout le monde parle avec des sous-entendus et s’attend à ce que je devine immédiatement ce qu’ils souhaitaient dire en réalité. Contrairement à ce que l’on peut croire, je n’ai que rarement fait le choix d’être volontairement blessant. On me répète souvent que je ne fais pas attention aux autres, que je suis hautain, condescendant… et quelque part, c’est plus simple de les laisser dire plutôt que de leur expliquer qu’en réalité, je ne comprends rien à ce qu’ils me racontent. C’est assez ironique pour quelqu’un qui a fait autant d’études que moi et qui ait fini professeur d’une matière aussi compliquée, mais il y a tant de choses qui m’échappent dans les relations de tous les jours que je finis souvent par me contenter de rouler des yeux et de replonger le nez dans un bouquin. « Non, juste comme ça. Pour pouvoir parler d'autre chose que de l'exposition, pour une fois. Mais je pensais que tu serais à l'université aujourd'hui, je suis désolé de t'avoir tiré du lit. » Je souris, tandis que cette simple phrase semble allumer des dizaines d’alarmes dans mon cerveau, et des dizaines de question aussi. Juste comme ça ? Quand est-ce que c’était, la dernière fois que j’ai vu quelqu’un, juste comme ça ? Je me suis tant empêtré dans ma propre solitude que j’ai fini par oublier que c’était moi qui m’était coupé de tout le monde. Je ne me souviens pas vraiment de la dernière fois que j’ai été prendre un café avec quelqu’un pour quelque chose d’autre que parler boulot. Peut-être lorsque je travaillais dans ces observatoires à l’autre bout du monde. Les gens là-bas me comprenaient, et quelque part, je les comprenais également. Ça ne m’arrive que rarement avec les êtres humains, il semblerait. « Oh. » J’allais en rajouter une couche, lui demandait ce qu’il entendait par là,  mais je me reprends au dernier moment, me rendant pour une fois compte d’à quel point je dois lui paraître absurde. Au moins en rentrant, je pourrais mettre une croix sur mon calendrier, noté qu’aujourd’hui est l’une des rares fois où je n’ai rien trouvé de sarcastique à répondre à quelqu’un. Dis quelque chose, n’importe quoi, j’essaye de m’encourager, mais rien ne sort. « Eh bien non, je ne travaillais pas, mais ce n’est pas grave. Il faut bien que je me réveille tôt de temps en temps. » Je laisse échapper avec un nouveau sourire.
Heureusement, un serveur arrive bien assez vite et j’arrive entre temps à reprendre possession de mes neurones, qui semblaient m’avoir échappés pour aller faire n’importe quoi dans leur coin. Je ne sais pas à quoi Kai s’attendait, mais je dois avoir l’air bien stupide dans l’immédiat. Avec un peu de chance, il mettra ça sur le compte du manque de sommeil. « C'est dommage qu'il fasse si mauvais aujourd'hui, je serais bien allé m'installer dans le parc pour boire mon café. » Je hoche distraitement la tête, jetant un coup d’œil dehors. Je suis bien d’accord, il fait vraiment trop froid pour mettre le nez dehors en ce moment, et d’ailleurs je serais probablement resté caché chez moi toute la journée si Kai ne m’avait pas fait sortir. L’idée d’aller dehors pour le plaisir n’est pas quelque chose qui me vient à l’esprit. « Les beaux jours ne devraient pas tarder à revenir, » je marmonne, toujours un peu pris au dépourvu. Ce n’est pas spécialement faux, mais j’ai rarement aussi peu contribué à une conversation à laquelle j’aurais voulu, pour une fois, participer. Décidément.
Nos commandes arrivent assez rapidement. « Comment ça se passe, au musée ? » Je demande, la gorge subitement sèche, ne trouvant rien de plus intelligent ou intéressant à dire. Je me serais probablement frappé le front sur la table si ç’avait été acceptable. Je vais pour attraper mon café, et je ne sais pas comment je fais mon coup, mais je ne fais que renverser la moitié du contenu encore brûlant sur la table, m’aspergeant au passage. « Ah, Scheiße! » Je m’exclame en me relevant par réflexe, essayant de m’éponger comme je le peux avec les serviettes en papier. Il faudrait aussi que je note à quel point je me suis ridiculisé aujourd’hui, parce que ça n’a pas dû m’arriver souvent. Je remarque que mon sac a été atteint également, et je me précipite pour en sortir le livre qu’il contenait. Pour le reste, ce n’est pas trop grave, je pense que mes clefs s’en remettront. Heureusement que mon ordinateur ne s’y trouve pas. Je dépose le livre de Jasper Woods à un endroit sec sur la table, tout en m’occupant de nettoyer ma chaise avec de nouvelles serviettes apportées par des serveurs probablement agacés. « Je suis vraiment désolé, quelle maladresse, » je soupire à l’attention de Kai. J’espère que ça ne le fera pas fuir en courant, toutefois.

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Re: heißer Kaffee und kalter Wintermorgen (wolfram)
Sam 31 Mar 2018 - 20:54
heißer Kaffee und kalter Wintermorgen
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« Oh. » L'astrophysicien sourit, plus par réflexe qu'autre chose, visiblement. Il fait la tête de quelqu'un a qui on vient de raconter quelque chose d'incroyablement saugrenu, et Kai se demande à quel moment exactement il a pu gaffer.
Ou peut-être que son compagnon de petit-déjeuner n'a simplement pas l'habitude de parler d'autre chose que de son travail, peut-être même de parler tout court. Il ne le connaît pas si bien que ça, mais il n'a pas franchement l'air d'être très sociable.
« Eh bien non, je ne travaillais pas, mais ce n’est pas grave. Il faut bien que je me réveille tôt de temps en temps. » Il sourit à nouveau, un peu plus franchement cette fois. J'ai rarement vu quelqu'un d'aussi gêné par une simple conversation. C'est... assez mignon, je dois avouer, se dit Kai, qui ne peut contenir un léger rire.
« Tant mieux, ça me fait plaisir que tu sois venu. » ajoute-t-il. Le serveur qui avait pris leur commande revient vers eux les bras chargés d'un énorme plateau, et l'odeur de café qui embaume soudainement leur table suffit à lui mettre l'eau à la bouche. Même s'il aurait préféré pouvoir le boire dehors, il n'en reste pas moins délicieux.
« Les beaux jours ne devraient pas tarder à revenir, » marmonne Wolfram, le regard tourné vers la fenêtre où commence à se répandre une buée légère. Kai hoche la tête à son tour avec un soupir.
« J'espère bien, c'est déprimant cette grisaille constante. » Un mois ou deux, ça va, mais trop c'est trop. Quand il ne neige pas, il pleut, et quand il ne pleut pas, la ville est balayée par des bourrasques de vent glacé à décorner un bœuf.
Et le directeur du musée a un peu trop la bougeotte pour avoir envie de rester terré chez lui des jours durant. Il pourrait en profiter pour écrire, c'est sûr, mais il se sentirait tellement mieux dans un parc ensoleillé pour ça, plutôt qu'au fond de son lit, emmitouflé dans ses couvertures.
Cela dit, l'hiver est aussi une bonne excuse pour bien s'habiller. C'est vrai qu'il a de l'allure avec son grand manteau en cuir noir, ses gants, son écharpe en tartan gris que Cosme lui avait offerte pour son anniversaire, il y a trois ans. Ça lui donne aussi un air beaucoup plus sévère qu'il ne l'est vraiment, voire inquiétant, d'après les dires. La plupart du temps ça le fait sourire, mais parfois il regrette que les gens jugent autant sur l'apparence.
Enfin, quoi qu'il en soit, le froid ça va bien cinq minutes. Il a quand même hâte de pouvoir ressortir ses costumes en lin et ses lunettes de soleil. De pouvoir profiter du beau temps, boire des mojitos bien frais en terrasse et porter des habits plus légers, voire rien du tout – enfin, pas pour aller au travail, évidemment. Même si l'idée de voir quelle tête ferait son assistant est tentante.
« Comment ça se passe, au musée ? » demande Wolfram, ce qui a pour effet de tirer aussitôt Kai de ses pensées. Il n'a malheureusement pas grand chose d'excitant à raconter à propos du musée, c'est plutôt calme en ce moment. Et il n'est pas certain que les histoires de nourriture renversée dans les salles d'exposition ou d'ados qui s'échappent de leur groupe de visite pour aller faire des bêtises dans les toilettes, soit le genre de choses qui puisse l'intéresser.
« Oh, rien de spécial, tout se passe b– » « Ah, Scheiße! » Kai sursaute, alors que son interlocuteur se lève brusquement pour tenter d'éponger les restes de sa tasse de café qu'il s'est renversé sur les genoux.
« Je suis vraiment désolé, quelle maladresse, » Il ne peut pas voir sa tête parce qu'il s'est accroupi par terre pour essuyer son sac et en sortir ses affaires, mais rien qu'au son de sa voix il devine qu'il est incroyablement mal à l'aise.
« Ce n'est pas bien grave, dit-il en sortant un paquet de mouchoirs de sa poche pour l'aider à essuyer les dégâts. Je crois que je vais t'en payer un autre, tu ne vas pas faire long feu avec juste un fond de café. » ajoute-t-il en riant, pour détendre un peu l'atmosphère.
C'est alors qu'il remarque enfin le livre qu'il vient de poser sur la table pour le mettre au sec. La couverture familière attire son regard, et il sent son cœur rater un battement lorsqu'il reconnaît le nom de l'auteur. Le sien. Enfin, son alias. Ça lui fait toujours un peu bizarre, il lui arrive d'oublier qu'il commence à être connu, maintenant.
« Tu lis du Jasper Woods, toi ? » Il ne s'y attendait pas, il avait plutôt imaginé Wolfram en fan de SF. Comme quoi...
« Et.. tu en penses quoi, du coup ? » demande-t-il, l'air de rien, avant de porter sa tasse à ses lèvres.
(c) nightgaunt

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Re: heißer Kaffee und kalter Wintermorgen (wolfram)
Jeu 12 Avr 2018 - 21:29
« Tant mieux, ça me fait plaisir que tu sois venu. » Je laisse échapper un sourire que j’espère être convaincant, essayant de faire taire mon cerveau, qui se demande ce que Kai peut bien vouloir dire par là. Il faut dire que j’ai plutôt l’habitude des regards agacés dès que je fais le moindre commentaire. Ça ne me dérange pas, la plupart du temps. Je suis habitué, et je n’ai pas forcément envie de faire la conversation, mais certaines personnes pensent que tout le monde devraient entendre ce qu’elles ont à dire. J’en suis rapidement venu à la conclusion que j’étais bien mieux seul. Le fait que Kai, de son plein gré, souhaite me voir hors du cadre du travail, est quelque chose qui m’échappe et me rend perplexe, mais qui étonnamment, me fait plaisir. C’est quelqu’un d’intéressant, qui sait tenir une conversation, et qui ne se vexe pas à la moindre de mes remarques. Ce qui est plutôt reposant, étant donné que la moitié du temps, les gens en face de moi se sentent blessés sans que je ne sache réellement pourquoi. Au fil du temps, j’ai arrêté de faire des efforts, bien que ce ne soit sûrement pas la meilleure chose à faire, j’en ai assez d’essayer de comprendre des personnes qui s’attendent juste à ce que je réagisse comme tout le monde.
Je suis heureusement sauvé par l’arrivée du serveur. La dernière chose que j’ai envie de faire, c’est de rendre ce déjeuner gênant et que Kai change d’avis et décide que c’est mieux de ne s’en tenir qu’à nos réunions habituelles. Qu’est-ce que je suis supposé faire, d’ailleurs ? Lui dire que je suis content qu’il soit là, également ? Même si c’est le cas, je ne pense pas en être capable. Bizarrement, j’ai peur qu’il le prenne mal. Alors que c’est exactement ce qu’il vient de me dire, mais... Il est si facile de déformer ce que je peux dire que je préfère ne pas prendre le risque. Surtout qu’étant donné que j’ai la fâcheuse tendance à ne pas réfléchir avant de parler...
Mais, il semblerait que je n’ai même pas besoin de parler pour me rendre ridicule. Je réussis à renverser tout mon café, tout en coupant Kai au passage, le faisant sursauter tandis que j’essaye de sauver mon sac qui se trouvait juste en dessous de la table. J’en profite au passage pour rester quelque secondes de trop sous la table, me demandant quelques secondes si je dois vraiment ressortir tout de suite, si je ne peux pas rester indéfiniment sous cette table, échapper à toutes mes responsabilités et vivre en ermite, désormais. Je finis quand même par me rasseoir normalement, poussant un long soupir. « Ce n'est pas bien grave, répond Kai en essayant d’éponger le café de son côté de la table. Je crois que je vais t'en payer un autre, tu ne vas pas faire long feu avec juste un fond de café. » J’aide du mieux que je peux, étalant mes propres mouchoirs et du sopalin qu’on vient de m’apporter. J’évite soigneusement le regard probablement agacé du serveur tandis que je lui dis que je m’occupe du reste. « Oh tu n’es vraiment pas obligé, c’est ma faute après tout. » Je marmonne dans un nouveau soupir, vraiment pas fier de moi. Je n’ai jamais été particulièrement adroit, mais j’ai le talent de réussir à contenir ma maladresse de sorte à ce que personne ne la voie jamais.
« Tu lis du Jasper Woods, toi ? » Surpris, je finis par suivre son regard, sur la couverture du livre que j’ai mis sur un coin sec de la table pour éviter qu’il ne se noie dans mon sac. Je laisse échapper un sourire, amusé qu’on puisse être étonné par ma capacité à lire des policiers. « Et oui, je réponds avec un léger rire. Tu m’imaginais lire quel genre de livres ? » Je suis réellement intéressé par la réponse, ne sachant pas vraiment quelle image je peux renvoyer aux gens, mis à part
« Et.. tu en penses quoi, du coup ? » Ce que j’en pense... En vrai, Kai n’a pas vraiment tort s’il pense que je ne lis pas beaucoup de policiers, parce que ma préférence tend vers la science fiction et la fantasy, le fantastique. « Je ne l’ai pas encore fini, par faute de temps, mais pour l’instant ça me plaît bien. » Je réponds, essayant de trouver des mots. C’est si compliqué de parler de livres comme ça, de trouver quoi dire. « C’est vrai que je suis tombé dessus un peu par hasard, mais j’ai été vite emporté par l’histoire. Je ne peux pas lire autant que je le voudrais à cause du boulot, mais j’ai toujours hâte de savoir la suite. » J’enchaîne, en jetant un nouveau regard au livre. Surtout dans ce genre d’histoires, je dois me retenir d’aller lire tout de suite la fin pour connaître le dénouement, comme je le faisais quand j’étais petit. « Tu as déjà lu ses livres je suppose ? » Au moins les livres, c’est un domaine que je connais, je me dis, un peu rassuré. Même si je vois mal Kai lire le genre de livres que j’affectionne particulièrement... Quoique. On ne sait jamais.
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Re: heißer Kaffee und kalter Wintermorgen (wolfram)
Ven 4 Mai 2018 - 19:43
heißer Kaffee und kalter Wintermorgen
wolfram & kai
« Oh tu n’es vraiment pas obligé, c’est ma faute après tout. » soupire Wolfram. Un café, ce n’est pourtant pas la fin du monde, il n’en reste même plus une seule trace à présent.
« Ce sont des choses qui arrivent. » répond simplement Kai en haussant les épaules. Il s’empresse de faire signe à un serveur pour lui demander un autre café, ce serait trop triste de laisser son collègue comme ça.
Surtout que le café est particulièrement bon, ici. Il y passerait probablement plus souvent, si ce n’était pas aussi loin de son lieu de travail. Il s’octroie rarement des pauses assez longues pour se le permettre.
« Au moins, ce n’est que du café, ça aurait pu être pire. Comme la fois où j’ai réussi je ne sais comment à me renverser une boîte de pâtée pour chat dessus. » Il esquisse un sourire amusé, même si ça ne l’a pas du tout amusé, sur le coup.
« Ça ne leur a pas plu, ni à mes habits, ni à mon chat. » Il a vainement essayé de nettoyer ses chaussures et son costume au maximum, de les brosser, de les cirer, mais ça n’a rien changé, les tâches de gras ne sont jamais parties. Et l’odeur non plus, probablement.
Il avait évidement changé aussitôt de vêtements et repris une douche, histoire de ne pas arriver au musée en sentant le poisson. Mais à bien y réfléchir, c’était peut-être pour ça que Maxim l’avait fixé étrangement pendant toute la matinée, ce jour-là.
Kai ne sait même pas pourquoi il lui raconte ça. Peut-être pour lui montrer que la situation n’est pas si grave, car Wolfram a toujours l’air extrêmement gêné. Il en profite pour changer de sujet, pas la peine de s’éterniser là-dessus. Le livre qu’il a sorti de son sac un peu plus tôt est beaucoup plus intéressant, d’ailleurs.
« Et oui. Tu m’imaginais lire quel genre de livres ? » Il ne répond pas immédiatement et prend un air pensif, sa tasse de café dans une main, ses lunettes dans l’autre. Il n’en a aucune idée, à vrai dire.
Il ne s’est jamais réellement posé la question, leurs discussions jusqu’à présent ont à peu près toutes porté sur leurs métiers respectifs et sur l’organisation de l’exposition. Tout ce qui relève de leurs loisirs ou de leur vie privée demeure un mystère, pour l’un comme pour l’autre.
« Je ne sais pas trop. Quelque chose comme Philip K. Dick, ou Isaac Asimov. Mais c’est peut-être un peu cliché de ma part. » Il sourit à nouveau. Si ça se trouve ce n’est pas du tout son genre de lecture, il va encore avoir l’air malin. Ce n’est pas parce qu’il est astrophysicien qu’il lit forcément des choses en rapport avec l’espace ou la SF.
Après tout, ses propres romans n’ont rien avoir avec l’Histoire ou l’archéologie, et il préfère bien souvent se détendre avec des livres sans prise de tête, histoire de penser à autre chose qu’à son musée, de temps en temps. Il lit d’ailleurs beaucoup plus souvent sur son téléphone qu’avant, depuis que son fils l’a introduit à l’univers des fanfictions.
C’est tout juste s’il ose demander à Wolfram ce qu’il a pensé du sien. Le premier de la série, le premier qu’il ait jamais osé faire publier.
Et en même temps, il a même un peu peur de la réponse. Il est plus facile de ne pas se laisser atteindre par des commentaires virulents et anonymes sur internet, plutôt que par ceux de ses proches.
Il y a réellement peu de monde dans son entourage au courant de sa carrière d’écrivain, et ce n’est pas une information qu’il se sent encore prêt à révéler au grand jour.
« Je ne l’ai pas encore fini, par faute de temps, mais pour l’instant ça me plaît bien. » Ils sont brièvement interrompus par le serveur amenant une nouvelle tasse de café, Kai en profite pour laisser échapper un léger soupir de soulagement. Bon, au moins Wolfram ne déteste pas ses romans, c’est déjà ça.
« C’est vrai que je suis tombé dessus un peu par hasard, mais j’ai été vite emporté par l’histoire. Je ne peux pas lire autant que je le voudrais à cause du boulot, mais j’ai toujours hâte de savoir la suite. » Cette fois-ci, un franc sourire vient éclairer son visage, alors qu’il s’affaire à découper la pâtisserie qui trône dans son assiette. Il a beau recevoir régulièrement des compliments et des critiques positives sur ses livres, ça lui fait toujours aussi chaud au cœur à chaque fois. Savoir qu’autant de personnes aiment ce qu’il fait, il ne l’aurait jamais imaginé.
« Tu as déjà lu ses livres je suppose ? » Il suspend ses gestes, l’espace d’une seconde, et son sourire laisse place à une expression déconcertée.
« Euh.. hrm.. oui, il y a longtemps. » Il se reprend aussitôt, même s’il n’est pas certain que son air détaché fasse très vrai. Il fait mine de se concentrer sur son coffeecake, en espérant que Wolfram ne remarque rien. Ce n’était probablement pas une bonne idée d’aborder ce sujet. Ça lui apprendra à être aussi curieux, tiens.
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Re: heißer Kaffee und kalter Wintermorgen (wolfram)
Ven 10 Aoû 2018 - 21:30
« Ce sont des choses qui arrivent. » Dit Kai en haussant les épaules avant d’appeler un serveur, pendant que je m’applique à éponger la flaque de café sans oser relever les yeux. Je n’ai jamais été doué pour les conversations, mais jeter mon café sur quelqu’un après être arrivé depuis moins de cinq minutes est totalement quelque chose qui me ressemble. Mon talent dans ces situations là, c’est de dissimuler mes maladresses, ou alors de faire croire qu’elles étaient intentionnelles, mais je vais avoir du mal à m’en sortir avec des pirouettes vis-à-vis de Kai. Ça peut sembler ridicule, mais je n’aime pas qu’on puisse voir à quel point je peux être maladroit, comme si ça ne collait pas avec le reste de ma personnalité. De la personnalité que j’essaye de montrer aux gens, en tout cas. « Au moins, ce n’est que du café, ça aurait pu être pire. Comme la fois où j’ai réussi je ne sais comment à me renverser une boîte de pâtée pour chat dessus. » Je réussis à laisser échapper un sourire en essayant de m’imaginer la scène. Oui, ça aurait pu être pire. Et au moins, j’ai réussi à sauver le contenu de mon sac. « Ça ne leur a pas plu, ni à mes habits, ni à mon chat. » Je me doute. J’espère pour Kai qu’il n’était pas en habits de travail, lui qui met toujours un point d’honneur à s’habiller plus que correctement... J’ai moi-même quelques costumes que je mets lors de grandes occasions ou lorsque je dois aller donner des conférences, mais lorsque je donne des cours ou dans ma vie de tous les jours, je suis habillé bien plus sobrement. Et puis, surtout, je n’ai pas de chat, donc pas de risques de me renverser sa pâté dessus. Ce n’est pas parce que je n’en veux pas, bien au contraire. J’ai toujours aimé les animaux et j’ai grandi avec un chien, mais je travaille et voyage beaucoup trop pour que ce soit compatible. Je n’ai pas forcément le temps de m’occuper d’un animal, et je refuse qu’il soit malheureux juste pour mon plaisir personnel.
« Je ne sais pas trop. Quelque chose comme Philip K. Dick, ou Isaac Asimov. Mais c’est peut-être un peu cliché de ma part. » Me répond-il après que je lui ai demandé ce qu’il m’imaginait lire, poussé par la curiosité. Je lui réponds par un sourire amusé. « Peut-être un peu. Mais ça doit faire de moi quelqu’un de cliché alors, parce que tu les retrouveras dans ma bibliothèque, même s’il y a longtemps que je ne les ai pas relu. » Lors de mon adolescence, je passais mes journées à dévorer tous les livres de science-fiction qui me passaient sous la main, et ces deux auteurs revenaient assez souvent. « Non, je préfère les livres récents, du moins en ce moment. La littérature évolue avec son temps et c’est assez intéressant de découvrir une oeuvre qui vit à notre époque. » C’est aussi intéressant de découvrir des fenêtres qui mènent au passé à travers les livres, mais ce n’est pas pareil, je trouve. Et puis, les livres anciens m’attendront toujours, mais je ne revivrais pas cette année deux fois. Et il faut dire que Dick et Asiimov ont souvent bien mal vieillis, sur certains sujets.
Je lui demande ensuite s’il a déjà lu Jasper Woods, étant donné sa réaction. « Euh.. hrm.. oui, il y a longtemps. » Sa réaction pique ma curiosité alors que mon deuxième café arrive, et j’en profite pour remercier le serveur, l’air un peu penaud, avant de me reconcentrer sur Kai. Mon cerveau saute d’une conclusion à l’autre, et je me demande si c’est parce qu’il trouve que ses livres sont stupides ou inintéressants et qu’il ne pensait pas cela de moi. Pensée pour le moins stupide de ma part, je l’avoue, mais ça m’intrigue. « Et tu en as pensé quoi ? Je n’ai pas lu ses premiers livres, et je ne m’y connais pas tant que ça en policier, mais il y a quelque chose qui m’accroche bien dans ce roman. » Je laisse échapper sur un ton que j’espère désintéressé. Il me vient en tête qu’il a peut-être des mauvais souvenirs attachés à ce livre ou cet auteur, ou qu’il n’a juste pas du tout envie d’en parler. Dans ce cas, il ne me reste plus qu’à me renverser ce deuxième café dessus pour détourner l’attention.
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Re: heißer Kaffee und kalter Wintermorgen (wolfram)
Dim 19 Aoû 2018 - 14:11
heißer Kaffee und kalter Wintermorgen
wolfram & kai
« Peut-être un peu. Mais ça doit faire de moi quelqu’un de cliché alors, parce que tu les retrouveras dans ma bibliothèque, même s’il y a longtemps que je ne les ai pas relu. » Kai laisse entrevoir un sourire, l’air presque soulagé. Bon, au moins il n’est pas totalement à côté de la plaque.
« Non, je préfère les livres récents, du moins en ce moment, enchaîne Wolfram, la littérature évolue avec son temps et c’est assez intéressant de découvrir une œuvre qui vit à notre époque. » Cette réponse, en revanche, surprend beaucoup son interlocuteur.
Sans doute parce que les gens qu’il côtoie tous les jours – et plus généralement les gens qui travaillent dans le domaine de l’art et du patrimoine culturel – ne jurent que par les vieux classiques de la littérature et méprisent les auteurs contemporains. Une raison de plus qui ne lui donne pas envie de révéler au grand jour sa double-vie d’écrivain.
« Et tu en as pensé quoi ? Je n’ai pas lu ses premiers livres, et je ne m’y connais pas tant que ça en policier, mais il y a quelque chose qui m’accroche bien dans ce roman. » Malgré le ton détaché de son ami, il semble réellement intéressé par la réponse. Et Kai sent ses pommettes s’empourprer encore davantage. C’était définitivement une mauvaise idée de parler de ça.
« Hm, je.. je trouve ça pas mal, ça va. » répond-t-il en haussant les épaules, un peu mal à l’aise de devoir émettre un avis qualitatif sur son propre travail. Il a toujours écrit pour lui avant tout, parce qu’il aime ça et parce que ça lui permet de s’évader un peu. Il ne se pose pas vraiment la question de savoir si ce qu’il fait est bien, il fait, point.
Il est toujours heureux et flatté de savoir que d’autres aiment sa plume, ses personnages et l’univers qu’il a créé, mais il a toujours considéré que ce n’est pas à lui d’émettre un jugement sur ses romans.
Il a juste envie de remercier Wolfram pour son avis, mais ce serait probablement un peu trop suspect et il n’a pas envie de se dévoiler aussi facilement. Non pas qu’il ne fasse pas confiance à son collègue, mais l’idée que les gens sachent lui fait peur, pour une raison qu’il n’arrive pas bien à s’expliquer lui-même.
Il n’est pas prêt, pas encore. Et il n’aurait probablement pas dû amener la conversation sur ce sujet délicat. Il commence à se dire qu’il devrait peut-être renverser son café lui aussi, pour faire diversion.
« Si tu aimes ce genre de lecture je te recommande Fred Vargas, une auteure française remarquable. » ajoute-t-il, dans l’espoir de diriger l’attention vers quelqu’un d’autre que  son alias d’écrivain.
(c) nightgaunt
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